lundi 21 août 2006

Le décès d'un collègue et frère en Christ

L'un de mes collègues de travail et frère dans le Seigneur Jésus-Christ est décédé durant la fin de semaine. Il était atteint d'un cancer sévère à l'estomac et, malgré l'opération qu'il a reçue, il n'est jamais parvenu à se rétablir complètement. Il était dans la fin cinquantaine.

Comme toujours, la mort entraîne avec elle son lot d'incompréhension et de souffrances: pourquoi la mort? Que se passera-t-il une fois cette "étape" franchie? Les non croyants sont souvent tracassés, voire apeurés par ces questions et la perspective omniprésente de la mort en général et de leur propre mort en particuliers. Mais plusieurs d'entre eux tentent par tous les moyens d'éviter de confronter cette question. Ils se lancent alors dans des plaisirs mondains ou s'engagent dans des responsabilités pour ne pas penser à ce grand incontournable de l'existence humaine.

Pour le chrétien, la mort n'est pas moins une étape troublante de l'existence humaine. Certes, nous savons que la mort a été vaincue par notre Seigneur Jésus-Christ, lui qui tient à tout jamais les clefs de la mort et du séjour des morts (
Apocalypse 1.18). Pourtant, contrairement à ce que nombre de chrétiens pensent, la mort n'est pas notre amie; la Bible nous la présente plutôt comme un ennemi à vaincre, puisque "le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort" (1 Corinthiens 15.26).

Or, comme le dit Paul, "l'aiguillon de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi" (
1 Corinthiens 15.56). En d'autres termes, la mort, via le péché qui est reconnu comme péché par la connaissance de loi de Dieu, est liée à la loi de Dieu. La mort a cependant un lien de jugement à la loi de Dieu: "L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra" (Ézéchiel 18.4). La mort est donc étroitement liée au péché de l'homme. Par conséquent, elle ne peut s'appréhender que dans un état de culpabilité face à Dieu et à sa loi, puisqu'elle est le résultat du juste jugement de Dieu. Nul homme ne peut l'appréhender en conscience pure, car si nous mourrons, c'est en raison du péché de notre race contre le Créateur.

Je trouve terrible d'entendre des gens parler de la mort comme si elle était une chose inoffensive pour l'homme. Pire encore, je trouve injuste et malhonnête que des gens qui, en tentant de réconforter des mourants, disent à ces derniers que le Paradis les accueillera à bras ouverts. Savent-ils seulement que nous mourrons parce que nous méritons justement la mort? La mort est le fruit de la culpabilité de l'homme, non une délivrance accordée par Dieu à l'homme pour le sortir de cette vie absurde. La mort n'est pas une renaissance, mais "un venir à jugement" (Hébreux 9.27).

Penser la mort, c'est reconnaître notre condition de péché. De plus, c'est accepter la seule et unique grâce de Dieu qui peut nous pardonner et nous ressusciter à une vie nouvelle. Toutes les autres façons d'envisager la mort (ou de ne pas y penser) sont donc des fuites que les hommes se créent pour éviter de reconnaître leur propre culpabilité.

0 commentaires: