mercredi 30 juillet 2008

Christologie

Pour éveiller le théologien ou la théologienne en vous, je vous fais part de ma lecture actuelle sur le sujet de la christologie. Je lis en ce moment un classique de la christologie, l'ouvrage de Wolfhart Pannenberg, Esquisse d'une christologie. Toute une lecture! Le sujet est abordé passionnément, mais combien aussi hermétiquement à certains endroits.

La thèse fondamentale de Pannenberg consiste en ceci: l'événement historique de la résurrection, que les évangiles décrivent, est le fondement de la christologie. Plus spécifiquement, c'est par l'expérience de la résurrection que les apôtres ont pu obtenir la conviction et attester puissamment que cet homme Jésus, dont ils avaient été les disciples, était bel et bien Dieu fait homme. Il y avait bien entendu certains éléments indicateurs dans le caractère, les titres et l'œuvre de Jésus qui, en soi, manifestaient sa nature divine. Par contre, ce n'est qu'après l'événement de la résurrection que les apôtres ont été à même d'interpréter ces mêmes éléments indicateurs dans le sens de la divinité de Jésus.

Sans entrer dans les détails de la thèse de Pannenberg, je crois que sur ce point, il travaille à merveille les données de l'Écriture. Car la résurrection a en effet été le point déterminant dans la carrière des apôtres. Sans, bien sûr, négliger le fait que l'envoi du Saint-Esprit peu après l'ascension du Christ a permis la concrétisation ministérielle, chez les apôtres, de la nouvelle réalité engendrée par l'événement de la résurrection.

Je vais revenir sur le sujet sous peu.

mardi 22 juillet 2008

Mardi matin...

...et toujours pas retrouvé mes clés. Irrité, frustré en raison de cette situation?

Gloire à Dieu car ça fait un bon moment que j'ai passé ce stade, si, d'abord, j'ai jamais atteint un tel état.

lundi 21 juillet 2008

J'ai perdu mes clés!

J'ai perdu mes clés et ça fait au moins 2 heures que je les cherche de façon continue. Toujours sans succès. Je vous parlais dernièrement de mon irritabilité (voir le billet Suis-je attaqué?): une situation comme celle-ci met vraiment ma patience à rude épreuve! Mais bon, le fait de vous le partager, ça me console un peu.

jeudi 17 juillet 2008

Tous des fondamentalistes!

Nous sommes tous des fondamentalistes! Je le pense sincèrement. Je sais qu'il y a une forte connotation péjorative rattachée à ce terme, mais les faits démontrent qu'une ouverture d'esprit complète est tout simplement impossible pour le chrétien (et pour les non chrétiens). Notre foi repose sur des doctrines que nous considérons fondamentales, et nous sommes prêts à défendre nos doctrines, coûte que coûte. Dans ce sens, il n'y a aucune connotation fanatique ou péjorative à ce terme. Car nous devons défendre l'Évangile de grâce qui nous a été transmis.

Ça me fait donc sourire quand j'entends des chrétiens affirmer avec sarcasme que d'autres chrétiens sont des fondamentalistes. Ces premiers ne sont pas moins fondamentalistes que ces derniers. Qu'il suffise de remettre en question leurs convictions profondes, et vous verrez à quel point ils tiennent eux aussi aux fondements de leur foi.

Je suis un fondamentaliste et je l'assume très bien. Êtes-vous prêts à faire de même?

Tiens, pour ceux et celles que ça intéressent, voici le lien d'un site où vous trouverez une version abrégée du classique chrétien The Fundamentals: A Testimony to the Truth.


mercredi 16 juillet 2008

Todd Bentley ou Joel Osteen?


Pour ceux qui connaissent ces deux hommes, à savoir Tedd Bentley (le premier sur la photo) et Joel Osteen, je me demande bien auquel de ces deux coquins je dois donner le plus mon assentiment (si, bien entendu, je dois choisir entre l'un ou l'autre).

Bentley, du Fresh Fire Ministries, est l'homme qui a contribué à la popularité immense du phénomène Lakeland Revival. Plusieurs s'interrogent sur l'authenticité des guérisons qui s'y produisent et d'autres remettent en question le soi-disant réveil qui y prend place.

Quant à Joel Osteen, dont le ministère porte son nom, le Joel Osteen Ministries, sa popularité croît à mesure qu'il publie un nouveau livre. Mais le scandale entourant ses positions théologiques pour le moins défaillantes et de moins en moins évangéliques est tout aussi grandissant.

La sainte trinité: la fumée, le feu et la cendre

Voilà que les adeptes de la cigarette se tournent désormais vers les choses de l'Église pour trouver refuge et fumer "en toute légitimité". En effet, selon l'article suivant, le propriétaire d'un café néerlandais aurait changé la constitution de son établissement pour en faire une "église" et ainsi permettre à ses clients de s'en allumer une.

Un patron de café de Alkmaar, dans le nord d'Amsterdam, va consacrer mercredi son café comme la «Seule et Universelle Eglise des Fumeurs de Dieu», espérant par là échapper à l'interdiction de fumer entrée en vigueur au 1er juillet, a rapporté l'agence néerlandaise ANP.

La sainte trinité vénérée dans l'église seront «la fumée, la feu et la cendre», a précisé le patron du café «Le Tilleul», Cor Bush, qui dit vouloir défendre «la liberté religieuse» figurant dans la constitution des Pays-Bas, pays majoritairement protestant et comptant d'innombrables «églises».

Les fidèles qui rejoindront l'église recevront une carte et seront autorisés à allumer une cigarette, ceux qui n'en auront pas devront respecter l'interdiction, a-t-il ajouté.

Une dizaine de cafés se seraient manifestés pour rejoindre son «église», selon M. Bush, qui prévoit d'accrocher aux façades des établissements participants un certificat précisant que «la communauté de l'église des fumeurs est libre de fumer pour honorer le bon Dieu en paix».

Saisi par Red, une association de patrons de petits bars, un juge des référés a rejeté la semaine dernière la demande de repousser d'un an l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer pour les petits cafés.

Selon Red, qui envisage de faire appel, la loi devrait permettre des exceptions pour les petits cafés n'ayant pas d'employés et n'ayant que peu de moyens pour aménager des locaux spécifiquement dédiés aux consommateurs fumeurs.

Source: Cyberpresse.ca

lundi 14 juillet 2008

La vie chrétienne: plus exigeante?

J'ai longtemps pensé que la vie chrétienne était la chose la plus exigeante que je pouvais vivre dans ce monde. Oh combien je me trompais! Les gens dans le monde qui n'ont pas Christ, aussi saints puissent-ils être dans leurs religions ou spiritualités de tout acabit, l'ont bien plus dure que nous. Car la consolation, la seule possible, se trouve en Christ. N’est-ce pas en effet ce qu’atteste l’apôtre Paul dans la seconde épître aux Corinthiens :

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père qui est plein de bonté, le Dieu qui réconforte dans toutes les situations. Il nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu'à notre tour nous soyons capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses, en leur apportant le réconfort que Dieu nous a apporté. De même, en effet, que les souffrances du Christ surabondent dans notre vie, surabonde le réconfort qu'il nous donne. Si donc nous passons par la détresse, c'est pour votre réconfort et votre salut. Et si nous sommes réconfortés, c'est pour que vous receviez, vous aussi, du réconfort afin de pouvoir supporter les mêmes souffrances que nous endurons. Et nous possédons à votre sujet une ferme espérance. Car nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous avez aussi part au réconfort. Il faut, en effet, que vous sachiez, frères, quelle détresse nous avons connue dans la province d'Asie. Nous étions écrasés, à bout de forces, au point même que nous désespérions de conserver la vie. Nous avions accepté en nous-mêmes notre condamnation à mort. Cela nous a appris à ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais uniquement en Dieu qui ressuscite les morts. C'est lui qui nous a délivrés d'une telle mort et qui nous en délivrera encore. Oui, nous avons cette espérance en lui qu'il nous délivrera encore (2 Corinthiens 1.3-10).
Le chrétien, bien entendu, n'est pas moins éprouvé que le non croyant. Bien au contraire, en raison des persécutions qu'il lui faut endurer pour la cause de Christ, le croyant est certainement plus éprouvé. Mais à la différence des hommes et femmes sans Christ, les chrétiens sont les seuls à bénéficier de la consolation divine. Ce n'est pas une mince affaire: la consolation divine, ce n'est pas n'importe quoi, il s'agit de la consolation que donne le créateur de ce gigantesque univers dans lequel nous habitons. Wow, I feel good! C’est donc par absence de consolation que les non croyants l’ont plus dure que les chrétiens.

jeudi 10 juillet 2008

Suis-je attaqué?

Ces jours-ci, je suis particulièrement irritable. Je prépare en ce moment une série de messages sur le combat spirituel. Quelques auteurs des livres que je lis à propos du combat spirituel mentionnent qu'ils ont été attaqués par l'ennemi d'une manière plus intense alors qu'ils préparaient des conférences sur le même sujet. L'ennemi serait-il donc en train de se servir de l'une de mes faiblesses, et j'entends ici l'irritabilité, pour me faire défaillir? Je ne sais qu'en penser, car je ne suis pas du genre à croire que les attaques de l'ennemi vont en augmentant lorsqu'on s'apprête à parler de lui. Le combat spirituel, c'est l'affaire d'une vie, non seulement d'un instant ponctuel dans la carrière d'un enseignant de la Bible. Il est vrai qu'il y a le mauvais jour, au cours duquel l'ennemi multiplie ses charges contre nous (voir Éphésiens 6.12-13). Mais rien dans ce passage biblique ne permet de croire que ce mauvais jour coïncide avec la préparation de messages sur le combat spirituel. Le péché est bien assez présent dans mon coeur pour se rendre manifeste à n'importe quelle période de ma vie. Mais bon, rien dans la Bible ne contredit ce qu'affirment ces auteurs.

Suis-je donc attaqué?

dimanche 6 juillet 2008

La connaissance de Dieu, partie 3

Voici la suite et la finale de la brève série sur la connaissance de Dieu. Vous pouvez lire la partie 1 en cliquant ici et la partie 2 en cliquant ici.

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Comme nous l’avons vu dans le dernier billet, Dieu est incompréhensible (ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas être connu par les siens) et aucun homme ne peut prétendre le connaître tel qu’il est en réalité. Dieu est au-dessus des hommes, il les transcende. Cette transcendance signifie que Dieu est le créateur et que nous sommes ses créatures. Cette distinction créateur/créature est fondamentale pour le croyant: elle lui rappelle que ce n’est pas lui qui est la source et le soutien de toutes choses mais Dieu. C’est Dieu qui est le Tout-Puissant et, s’il le désire, il peut nous anéantir tous en un seul instant.

En réalité, nul homme ne décide de son sort et nul ne sait ce que Dieu a en réserve pour lui. Cette pensée est angoissante pour le non-croyant. Comment peut-il en effet être vraiment paisible et heureux alors qu’il n’a aucune idée de son destin et de ce qui adviendra de lui lorsqu’il aura trépassé ?

Ne pas connaître Dieu, c’est aussi ne pas connaître le sens de la vie et le pourquoi de la mort. Les hommes ne se plaisent pas face à un tel sentiment vertigineux de vide. Alors, comme pour « boucher le trou », pour se donner l’impression qu’il y a quelque chose ou quelqu’un qui connaît toutes choses et domine sur tout, les hommes se sont donné des dieux. Mais, en vérité, ces « dieux » ne sont pas au-dessus des hommes, ils ne sont pas de véritables dieux : ils ne sont que le vulgaire produit de l’imagination humaine.

À dire vrai, l’idolâtrie (les multiples cultes rendus à des dieux) n’est que le chemin le plus détourné que les hommes empruntent pour se vouer un culte à eux-mêmes : ils adorent ce qu’ils ont imaginé, ce que leurs mains ont façonné. N’est-ce pas là d’ailleurs la racine du premier péché, cette connaissance du bien et du mal qui aurait permis aux hommes d’être « comme des dieux » (Gn 3.5) ?

Dieu est infiniment grand et majestueux et c’est lui qui est au contrôle de tout. Nul ne peut s’opposer à lui ni le détrôner. Nul ne peut l’injurier sans être puni. Nul ne peut aimer Dieu si ce dernier ne se révèle pas aux hommes et ne leur montre pas le véritable chemin de l’adoration. Le chrétien reconnaît la suprématie de Dieu et il s’en réjouit. Au lieu de nous écraser, une vision d’un Dieu transcendant devrait nous sécuriser. En effet, comme Paul le dit en Romains 8.31 : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Car ce Dieu qui nous transcende est aussi celui qui vient vers nous.

vendredi 4 juillet 2008

La connaissance de Dieu, partie 2

Voici la suite du billet précédent intitulé La connaissance de Dieu.

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O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles ! En effet, qui a connu la pensée du Seigneur, qui a été son conseiller ? (Rm 11.33-34)
Un hérésiarque nommé Eunome a dit ceci :
Dieu ne sait de son être rien de plus que nous, son être n’est pas plus clair pour lui que pour nous. Tout ce que nous savons de lui, il le sait également, et tout ce qu’il sait de lui-même, nous le trouvons facilement en nous sans différence aucune.
Inutile de dire que cette affirmation est blasphématoire et anti-biblique. Pas étonnant aussi que les blasphèmes de cet hérésiarque ont été vigoureusement réfutés par quelques-uns des Pères de l’Église, dont Basile de Césarée, son frère Grégoire de Nysse et Jean Chrysostome.

Pourtant, une telle affirmation est porteuse de leçons. Bien entendu, ce n’est pas de son contenu doctrinal que nous pouvons tirer quelques leçons, mais des conséquences inévitables qu’entraînera toujours un rejet de la Parole de Dieu. Dans le cas d'Eunome, son rejet de la Parole l’a conduit à formuler cette doctrine impie qui réduit Dieu à la mesure des hommes. C'est pourquoi les hommes, tant et aussi longtemps qu'ils refusent de se soumettre à l’Écriture Sainte pour s’enquérir de la véritable connaissance de Dieu, s’égareront toujours plus en de vaines spéculations à la fois absurdes et blasphématoires à propos de Dieu.

Comme le dit Saint Paul dans l’épître aux Romains (le verset en tête du billet), « nul n’a connu la pensée du Seigneur ». Permettez-moi de vous dire que Paul s’adresse ici à des croyants de l’Église primitive et que ceux-ci se soumettaient tant à l’Ancien Testament qu’à la prédication des apôtres. Ils avaient donc une certaine connaissance du Dieu véritable. Or ces croyants n'osaient même pas dire qu'ils étaient à même de sonder les profondeurs de Dieu. Il va de soi que les incroyants ne peuvent pas faire mieux dans ce domaine! Dieu est au-dessus des hommes et ses pensées ne sont pas les leurs; il transcende les hommes. Mais il a daigné se faire connaître à nous, membres de son peuple élu ; il s’est révélé à nous dans la personne du Seigneur Jésus-Christ.

Que Dieu soit béni éternellement!

mercredi 2 juillet 2008

La connaissance de Dieu

La connaissance de Dieu, le connaître Lui : on nous dit souvent que cet aspect est essentiel pour notre marche chrétienne, voire fondamental. Mais qu’entendons-nous exactement par connaître Dieu ? En quoi consiste cette connaissance ? Est-elle strictement intellectuelle ou bien n’est-elle qu’une simple relation émotionnelle avec Dieu, quasi mystique et irrationnelle?

Il est évident que ces deux conceptions, une connaissance intellectuelle et une relation émotionnelle, sont extrêmes et nous n’avons pas à choisir entre l’une ou l’autre. En fait, la vraie connaissance de Dieu implique autant notre intelligence que nos émotions. En effet, n’y a-t-il pas une joie immense (émotion) de penser à Dieu (intelligence) et de le connaître tel qu’il se révèle à nous par sa Parole ? N’avons-nous pas tous fait l’expérience enivrante d’une allégresse indescriptible lorsque nous avons compris que Dieu nous a fait grâce et qu’il est devenu notre Sauveur en Jésus-Christ ? N’avons-nous pas tous été transportés de joie lorsque Dieu, le créateur de toutes choses, a fait de nous de nouvelles créatures? Ainsi, l’authentique connaissance de Dieu fait appel autant à notre intelligence qu’à nos émotions.

Mais pourquoi cette connaissance sollicite aussi bien nos émotions que notre intelligence ? Nous répondons à cette question par un seul mot : la ferveur. En effet, la saine doctrine de Dieu, lorsqu’elle est passionnément méditée dans notre homme intérieur, débouche inévitablement sur l’obéissance. Le chrétien devient alors un fervent ! Une passion l’anime, il bouillonne d’une joie et d’un enthousiasme débordant et il s’exclame alors, comme l’apôtre : “ Pour nous, nous aimons, parce que lui nous a aimés le premier. ” (1 Jean 4.19) Par contre, si la doctrine est aride et ne descend pas plus profondément que nos neurones de la superficialité, elle demeure stérile et ne produit aucune ferveur. À l’inverse, la ferveur sans connaissance n’est que gaspillage d’énergie et de temps. C’est une ferveur “ dans le vide ”, car elle n’a pas d’objet précis ni de but défini (à savoir une idée juste de Dieu et de sa volonté). Donc, la vraie connaissance de Dieu, celle que la Parole nous enseigne et que l’Esprit Saint nous communique, illumine l’entendement du croyant et réjouit son cœur ; elle le pousse à obéir avec ferveur et intelligence à Sa volonté.