lundi 29 octobre 2007

Un article publié

J'ai envoyé il y a un certain temps un article à une revue évangélique, la revue Promesses. Cet article a été publié récemment : Dieu aux prises avec le mal.

jeudi 18 octobre 2007

Le Dieu caché

Le réformateur Martin Luther avait l'habitude de dire que Dieu est un Dieu caché. Bien entendu, il ne voulait pas dire par cela que Dieu n'existe pas ou encore qu'il soit absent de la réalité de notre monde. Vraiment pas. Ce que Luther entendait par cette expression, c'est que Dieu ne peut être trouvé ni découvert par l'entendement humain; Dieu "se cache" derrière la réalité du monde, de sorte que les hommes, malgré tous leurs efforts, sont incapables de le connaître. Luther reconnaissait la possibilité de voir Dieu dans la création, comme l'apôtre Paul l'enseigne (Romains 1.18-32). Cette révélation de Dieu, cependant, ne livre pas une "connaissance personnelle" de Dieu. C'est par la révélation spéciale, soit en Jésus-Christ et par l'Écriture Sainte, qu'une telle connaissance personnelle nous est transmise. Car la plénitude de la divinité habite en Christ, et lui seul nous permet d'accéder au Père et de se réjouir en sa communion.

Je crois que cette compréhension du Dieu qui se cache jette un éclairage intéressant sur la souffrance. Cela signifie en effet que le croyant, dans ses épreuves, risque fort d'être encore plus désemparé et confus s'il cherche la face de Dieu dans les événements de sa vie et le monde réel qu'il perçoit. Car Dieu n'a pas choisi de s'ouvrir personnellement à nous de cette façon. La consolation du croyant se trouve uniquement en Jésus-Christ et dans la révélation divine que Dieu nous a laissée à propos de lui dans les Saintes Écritures. Aussi, quand Dieu semble loin et détaché de nous et de nos souffrances, nous pouvons et nous devons nous tourner vers Christ pour trouver refuge et consolation. En lui, Dieu n'est pas caché mais au contraire il révèle la plénitude de son amour et de ses attributs.

lundi 15 octobre 2007

Prédication du 14 octobre 2007: Jésus a tout pouvoir

Vous pouvez écouter la capsule vidéo en cliquant ici


Lecture: Marc 4.35-5.43

Retour chronologique

Depuis le début du livre de Marc, Jésus parcourt la Galilée et séjourne à Capharnaüm. À ce point-ci de l’Évangile, Jésus a déjà guéri plusieurs malades, chassé des démons, enseigné des paraboles et choisi ses douze apôtres. Les autorités religieuses juives ont déjà pris Jésus à parti et cherchent continuellement des occasions pour accuser Jésus.

Il semble que tous les miracles racontés par Marc dans cette section se sont déroulés à l’intérieur d’une seule soirée. Jésus s’est d’abord rendu en terre païenne, dans le pays des Géraséniens, en traversant la mer de Galilée. Il est demeuré peu de temps dans ce pays, puis est revenu de l’autre côté de la rive. Durant cette soirée, Jésus a accompli 4 miracles :

  1. La tempête apaisée (lire ici)
  2. L’exorcisme du démoniaque (lire ici)
  3. La guérison de la femme avec une hémorragie à la main (lire ici)
  4. La résurrection de la fille de Jaïrus, l’un des chefs de la synagogue (lire ici)

Jésus, par ces miracles, démontre son plein pouvoir et son autorité sur les forces maléfiques qui sont à l’œuvre dans le monde. C’est pourquoi nous savons qu’il est vraiment celui qui vient instaurer le royaume de Dieu.

Comment lire Marc pour connaître Jésus

L’Évangile de Marc, comme tous les autres évangiles, ne nous permet pas de considérer Jésus d’une manière abstraite. C’est à travers les relations humaines qu’on peut apprendre à le connaître. L’histoire ne peut pas exister sans des gens pour raconter ce qu’ils ont vécu. Aussi, des hommes et des femmes ont été témoins de ce que Jésus a dit et fait; certains ont cru en lui, d’autres l’ont rejeté. En rapportant les différents témoignages de ces hommes et ces femmes, les évangélistes nous permettent de voir Jésus comme à travers leurs yeux.

Les thèmes de cette section

Les thèmes de cette section sont les suivants :

  1. la tension entre la foi et la crainte;
  2. l’ampleur du pouvoir de Jésus, qui seul peut faire cesser la crainte et nourrir la foi.

Habituellement, nous concevons le doute comme étant l’opposé de la foi.

Image 1 : Par exemple, si nous ne voyons pas quelque chose de nos propres yeux, nous refusons de croire et préférons rester dans le doute. Je me souviens d’une histoire racontée par l’un de mes professeurs alors que j’étais à l’école primaire. Elle nous racontait que son père, âgé de 90 ans et plus, fabriquait encore des meubles. Mais un de ses collègues de travail refusait catégoriquement de la croire; selon lui, il était impossible qu’un homme d’un tel âge puisse encore travailler de la sorte. Il doutait.

Image 2 : Je me souviens également de personnes aux prises avec des handicaps qui cherchaient la guérison auprès de soi-disant guérisseurs. La plupart du temps, ces gens ne trouvaient pas la guérison. Et tout ce qu’on trouvait à leur dire, c’est qu’ils doutaient de la puissance de Dieu et manquaient de foi.

On le voit très clairement par ces exemples, nous sommes habitués à opposer le doute à la foi.

La foi et la crainte

Marc, par contre, n’oppose pas le doute à la foi. La tension qu’il présente dans cette section de son évangile est plutôt entre la foi et la crainte : ceux qui n’ont pas la foi demeurent dans la peur.

Ceux qui se laissent aller à la crainte :

Les disciples : ils craignent de mourir; ils craignent aussi Jésus, car ils ne savent pas qui il est.

(Marc 4.38-41) Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t’inquiètes–tu pas de ce que nous périssons ? S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais–toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme. Puis il leur dit : Pourquoi avez–vous ainsi peur ? Comment n’avez–vous point de foi ? Ils furent saisis d’une grande frayeur, et ils se dirent les uns aux autres: Quel est donc celui–ci, à qui obéissent même le vent et la mer ?

Image 3 : Je me souviens d’un camp chrétien au cours duquel j’étais moniteur. Le camp a offert aux jeunes d’aller traverser un lac en canot. Deux ados voulaient absolument que je sois assis dans leur canot, au milieu. Or pendant la traversé, le vent s’est levé, et de fortes vagues ont commencé à ballotter les canots. Les vagues et le vent étaient si forts que nous n’arrivions même plus à diriger les canots. Les petites filles pleuraient; elles étaient terrifiées. Soudainement, une énorme vague est entrée dans notre canot et celui-ci a coulé. Mes deux campeurs se sont mis à hurler tant ils se sentaient désemparés et impuissants. Ils craignaient de mourir. Ils ne croyaient pas que Jésus avait un plein pouvoir sur la mort.

Jusqu’à ce point-ci de l’Évangile de Marc, les apôtres ont écouté l’enseignement dynamique de Jésus et ont vu son pouvoir sur les maladies. Pourtant, leur connaissance de Jésus n’est pas encore complète, c’est pourquoi Jésus leur inspire encore de la crainte. Aussi, ils n’ont pas encore compris que Jésus offre la vie éternelle et qu’ils n’ont plus à craindre la mort.

Les habitants du pays des Géraséniens : ils craignent Jésus, car celui-ci bouleverse leurs habitudes de vie et leur économie.

(Marc 5.13-17) Et les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer : il y en avait environ deux mille, et ils se noyèrent dans la mer. Ceux qui les faisaient paître s’enfuirent, et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent auprès de Jésus, et ils virent le démoniaque, celui qui avait eu la légion, assis, vêtu, et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur. Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et aux pourceaux. Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.

Pourquoi les Géraséniens craignent-ils Jésus et désirent-ils le voir partir? D’abord, il est plus facile de délimiter le mal pour l’oublier ensuite, comme ce démoniaque qu’on avait laissé là, seul. Mais Jésus vient et dérange leurs habitudes de vie et leurs fausses consolations.

Aussi, perdre des porcs cause des impacts considérables sur une économie locale. Les Géraséniens ne peuvent pas laisser quelqu’un comme Jésus venir appauvrir leur économie et déranger leurs habitudes de vie. Il lui demande donc de quitter leur territoire.

Image 4 : je lis actuellement le livre Les exorcistes du Vatican : Chasseurs de diable au XXIe siècle. Un fait surprenant concernant les haut dirigeants de l’Église de Rome, c’est que ceux-ci refusent en général de rendre public les cas d’exorcismes par crainte de l’opinion publique : ça ne fait pas très moderne de chasser des démons! Ainsi, par crainte des hommes et des bouleversements que l’exorcisme pourrait entraîner, le Vatican s’oppose à l’établissement du règne de Dieu.

Ceux qui croient, malgré la crainte :

Avec Jaïrus, l’un des chefs de la synagogue, nous voyons une attitude totalement différente : il demande à Jésus de venir chez lui pour guérir sa fille.

(Marc 5.22-24) Alors vint un des chefs de la synagogue, nommé Jaïrus, qui, l’ayant aperçu, se jeta à ses pieds, et lui adressa cette instante prière : Ma petite fille est à l’extrémité, viens, impose–lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. Jésus s’en alla avec lui.

Quelle attitude opposée! Alors que les gens du pays des Géraséniens implorent Jésus de les quitter, Jaïrus, lui, demande à Jésus de venir dans sa demeure. Pourtant Jaïrus risquait gros : comme chef de la synagogue, il pouvait être rejeté par les autres membres de la synagogue. On se souviendra en effet que Jésus avait déjà eu quelques démêlés avec les dirigeants de la synagogue et que ces derniers avaient même comploté de le faire périr. Jaïrus ne pouvait être que désespéré et avoir épuisé toutes ses ressources pour ainsi demander le secours de Jésus. Si désespéré qu’il s’est prosterné publiquement devant Jésus afin de l’implorer de venir et guérir sa fille mourante. Pour un homme du statut de Jaïrus, il s’agit d’un acte humiliant. Mais la plus grande crainte de Jaïrus, c’est bien entendu la possibilité de voir sa fille mourir. Et c’est d’ailleurs ce qui s’est produit : sa fille est décédée. Or, au moment même où les gens de la maison de Jaïrus viennent lui apprendre la nouvelle du décès de sa fille, Jésus ne le laisse pas répondre :

(Marc 5.35-36) Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner davantage le maître ? Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue : Ne crains pas, crois seulement.

La foi de Jaïrus ne défaille pas. C’est ce que le reste du récit nous dévoile. Il n’a pas laissé la peur envahir son cœur et le paralyser. Au contraire, il a cru que Jésus pouvait accomplir ce miracle, qui consistait non plus à guérir sa fille mais désormais à la ressusciter! Et Jésus a ressuscité sa fille, démontrant de la sorte son plein pouvoir sur la mort.

La femme malade depuis douze ans : que craignait-elle? En effet, dès le moment où Jésus l’a pour ainsi dire démasquée, elle a été saisie de frayeur.

(Marc 5.32-34) Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela. La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité. Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal.

Peut-être craignait-elle que Jésus la trouve impertinente, voire même qu’il lui retire la guérison qu’elle avait reçue. Peut-être craignait-elle la réaction de la foule, parce qu’elle a interrompu la course de Jésus vers la maison de Jaïrus. Peut-être avait-elle peur de voir sa vie intime être dévoilée devant la foule. Le récit ne mentionne pas la raison de sa frayeur. Cependant, cette femme a préféré la vérité au mensonge, c’est ce qui explique pourquoi elle s’est jetée aux pieds de Jésus pour lui avouer la vérité.

Mais Jésus, plutôt que de nourrir les craintes de cette femme, a au contraire confirmé la foi de cette femme, d’une manière pleine de tendresse, puisqu’il la nomme « ma fille ».

Jésus, celui qui a plein pouvoir

Ne pas se laisser paralyser par la crainte mais choisir à la place de croire en Jésus, signifie ceci : c’est croire que Jésus a un plein pouvoir sur tout ce qui existe, sur la création entière comme sur les forces maléfiques qui sont actuellement à l’œuvre dans le monde. Bref, c’est croire que Jésus est vraiment celui que Dieu a envoyé pour établir son règne parmi nous.

Or si Dieu règne, cela signifie qu’il n’existe aucune puissance, quelle soit humaine, démoniaque, naturelle ou mortelle, qui puisse nous anéantir et contrecarrer les desseins de Dieu.

Pour nous aujourd’hui

Le pèlerinage du chrétien est parsemé d’embûches. Notre marche chrétienne n’est pas sans tension entre la foi et la crainte. Cette tension ne disparaîtra pas au cours de notre vie. Il y aura toujours des hommes ou des situations qui nous terrifieront et éprouveront notre foi.

Pourtant, aucune crainte, aucune frayeur, quelle qu’elle soit, ne devrait nous empêcher de croire en Jésus et de marcher avec lui. Car nous avons connu Jésus, nous avons aussi connu sa puissance, et nous savons que Dieu a établi son règne à travers lui.

Croire en Jésus et ne pas se laisser paralyser par la peur, ne signifie pas que Dieu nous donnera tout ce que nous lui demandons. Bien des chrétiens atteints de diverses maladies ont demandé à Dieu de les guérir. Certains ont été guéris, d’autres non. L’important, ce n’est pas que la réponse de Dieu soit identique à la demande que nous lui avons faite, mais l’acte de foi que nous accomplissons. Cet acte de foi sait que Dieu est souverain et qu’il accomplit toujours sa volonté, même si cela ne s’accorde pas avec ce que nous lui avons demandé.

Conclusion

Mon frère, ma sœur, crois-tu que Jésus règne aujourd’hui? Es-tu comme les disciples paralysés par la peur devant la tempête ou comme les Géraséniens, qui craignent pour leur bien-être personnel? Ou es-tu plutôt comme cette femme malade depuis 12 ans et comme Jaïrus? Quelle est ta réaction fasse aux épreuves de la vie qui te terrifient? Crois-tu que Dieu règne et qu’il ne t’abandonnera pas?

vendredi 5 octobre 2007

Maîtrise en études théologiques

Voilà, je suis dans le processus d'inscription pour la maîtrise en études théologiques, à l'Université de Montréal. J'ai rencontré le responsable du programme, jeudi le 4 octobre, afin de lui présenter mes idées de rédaction du mémoire. J'ai plein d'idées, mais je ne sais pas laquelle choisir. J'aimerais vraiment toucher une question en lien avec des problématiques théologiques propres à nos églises évangéliques. On verra. Je vous tiens au courant.

mercredi 3 octobre 2007

Pécheur et juste?

Bon, un petit retour sur mon blogue, ça fait du bien de pouvoir retrouver mon clavier pour écrire à nouveau.

Aujourd'hui, je désire m'entretenir d'un sujet qui ne fait pas l'unanimité parmi les théologiens chrétiens. Il s'agit de la question de l'état du chrétien régénéré: celui est-il encore pécheur, même si la Bible le déclare saint (
1 Corinthiens 14.33; 1 Pierre 1.15-16). On peut considérer l'expression popularisée dans le protestantisme par Martin Luther, qui affirmait que le chrétien est simul justus et peccator (à la fois juste et pécheur). Luther ne niait pas que le croyant soit régénéré et qu'il soit une nouvelle créature, sainte devant Dieu, et que, de ce fait, le croyant n'est plus sous l'emprise du péché. Mais il cherchait surtout à affirmer la réalité toujours persistante du péché dans la vie du chrétien et l’état de combat incessant dans lequel celui-ci se trouve. Certains ont perçu dans cette expression de Luther un affaiblissement de la doctrine de la sainteté du chrétien et ont eu crainte que cette expression ne vienne abîmer l’espérance du chrétien dont le fondement est justement cette conviction de son état de sainteté. Bien sûr, on pourrait débattre longuement sur ce que Luther a dit et sur ce qu’il n’a pas dit, sur ce qu’il a voulu dire et sur ce qu’il n’a pas voulu dire. D’autres l’ont fait, et on leur laissera le soin d’offrir leurs conclusions. Quant à nous, posons-nous la question de savoir si vraiment la Bible dit le croyant encore pécheur, car c’est bien de cela qu’il s’agit en réalité, puisque nul ne rejette le fait de la sainteté du chrétien en Christ : le chrétien, le saint, est-il encore un pécheur?

Afin de bien répondre à cette question, clarifions quelque peu ce qu'on entend par le terme "pécheur". La question, ici, n'est pas de savoir si le chrétien commet encore des péchés durant son pèlerinage sur la terre, puisque l'expérience chrétienne et l'Écriture prouvent sans ambages que le croyant succombe maintes fois à la tentation (1 Jean 1.8-10), mais de savoir si celui-ci porte oui ou non le titre "pécheur". Même s'il commet encore des péchés, faut-il pourtant nommer le chrétien pécheur? La question peut sembler absurde, particulièrement si on considère le problème sous l'angle de la logique déductive: si le chrétien commet encore des péchés, il va de soi que celui-ci doit porter le titre "pécheur"! Pourtant il se trouve nombre de théologiens qui refusent ce titre au chrétien, arguant que la victoire de Christ à la croix et par sa résurrection a totalement détruit le vieil homme, celui qui était auparavant pécheur, de sorte que le croyant n'a plus raison de se nommer pécheur. Ce dernier argument n'est pas sans valeur, il doit donc être considéré avec sérieux. Peut-être la suggestion suivante conviendra: le chrétien est à la fois juste et péchant.

À vous maintenant de me dire ce que vous pensez à ce sujet.