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vendredi 5 décembre 2008

Un p'tit peu d'historiographie!

L’historiographie, c’est la science de l’histoire écrite. Car l’histoire s’écrit. Et puisqu’on écrit l’histoire, on écrit aussi l’histoire du Canada.

À ce propos, plusieurs observateurs de la scène politique canadienne s’entendent pour dire que la crise politique actuelle à Ottawa constitue une encre nouvelle qui imbibera assurément le papier de l’histoire canadienne. En d’autres termes, cette crise politique, en raison de son caractère singulier, fabrique, fait et écrit l’histoire du Canada; cette crise, dira-t-on, est en train de changer le cours de l'histoire canadienne. Bien des événements se produisent dans le quotidien de l’arène politique, mais parce que tous ces événements quotidiens sont habituels, voire banals, ils ne figureront jamais dans les annales de l’histoire canadienne.

On peut affirmer que les événements quotidiens qui surviennent dans nos vies sont tout aussi banals que les événements quotidiens de l'arène politique. Probablement plus banals que ces derniers. En effet, je ne crois pas que le travail que j'ai accompli aujourd'hui sera à jamais inscrit dans l'histoire. Ma mémoire, quoique défaillante, garde un certain souvenir des événements de mon existence. Mais quand je mourrai, qui se souviendra de mon histoire ? Peut-être quelques membres de ma famille, des amis et des collègues de travail se souviendront-ils de moi. Mais quand tous ceux-ci auront à leur tour trépassés, qui se souviendra alors de moi ? La banalité de mon existence ne s’effacera-t-elle pas à tout jamais alors que disparaissent leurs souvenirs de moi ? L'histoire humaine, on le voit, est bien sélective!

Mais Dieu se souvient. Et cela me suffit. Car Dieu, dans son omniscience, sait de quoi l'histoire humaine est véritablement composée. Dans son plan, aucun événement, aussi banal puisse-t-il paraître, n'est exclu de l'histoire humaine. Dieu contemple l'histoire comme elle se présente réellement à lui, c'est-à-dire l'histoire comme enchevêtrement de tous les événements constitutifs et successifs de la réalité humaine depuis la création de la race humaine. Sa perspective lui donne de voir que toutes les actions des hommes, celles qui sont publiques comme celles qui sont enfouies dans le secret, que tous les événements qui prennent place, bref que tout ce qui arrive, contribuent à bâtir l'histoire.

mardi 11 novembre 2008

Les chrétiens et la politique

J'ai entendu dernièrement un frère prédicateur dire du haut de la chaire qu'il ne donnerait pas publiquement son opinion politique au sujet de Barack Obama, désormais Président-élu des États-Unis. De toutes évidences, le frère en question désirait garder ce sujet privé. Je peux très bien comprendre cela, car la chaire n'est pas le lieu à partir duquel on fait de la propagande politique. Peut-être que ce frère prédicateur, par crainte de faire d'une manière ou d'une autre de la propagande politique, a préféré s’abstenir ? Je ne sais pas.

Pourtant, il y a une différence entre faire de la propagande politique et donner son opinion politique sur tel ou tel sujet politique d'actualité. Jésus a maintes fois offert son opinion politique, lui le « prédicateur » par excellence :

Oui, dit-il. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, et dit: Que t'en semble, Simon? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tributs ou des impôts? de leurs fils, ou des étrangers (Matthieu 17.25)?

Jésus leur dit: Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs (Luc 22.25).

Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu (Matthieu 22.21).

Qu'en penses-tu?

mercredi 16 juillet 2008

Todd Bentley ou Joel Osteen?


Pour ceux qui connaissent ces deux hommes, à savoir Tedd Bentley (le premier sur la photo) et Joel Osteen, je me demande bien auquel de ces deux coquins je dois donner le plus mon assentiment (si, bien entendu, je dois choisir entre l'un ou l'autre).

Bentley, du Fresh Fire Ministries, est l'homme qui a contribué à la popularité immense du phénomène Lakeland Revival. Plusieurs s'interrogent sur l'authenticité des guérisons qui s'y produisent et d'autres remettent en question le soi-disant réveil qui y prend place.

Quant à Joel Osteen, dont le ministère porte son nom, le Joel Osteen Ministries, sa popularité croît à mesure qu'il publie un nouveau livre. Mais le scandale entourant ses positions théologiques pour le moins défaillantes et de moins en moins évangéliques est tout aussi grandissant.

La sainte trinité: la fumée, le feu et la cendre

Voilà que les adeptes de la cigarette se tournent désormais vers les choses de l'Église pour trouver refuge et fumer "en toute légitimité". En effet, selon l'article suivant, le propriétaire d'un café néerlandais aurait changé la constitution de son établissement pour en faire une "église" et ainsi permettre à ses clients de s'en allumer une.

Un patron de café de Alkmaar, dans le nord d'Amsterdam, va consacrer mercredi son café comme la «Seule et Universelle Eglise des Fumeurs de Dieu», espérant par là échapper à l'interdiction de fumer entrée en vigueur au 1er juillet, a rapporté l'agence néerlandaise ANP.

La sainte trinité vénérée dans l'église seront «la fumée, la feu et la cendre», a précisé le patron du café «Le Tilleul», Cor Bush, qui dit vouloir défendre «la liberté religieuse» figurant dans la constitution des Pays-Bas, pays majoritairement protestant et comptant d'innombrables «églises».

Les fidèles qui rejoindront l'église recevront une carte et seront autorisés à allumer une cigarette, ceux qui n'en auront pas devront respecter l'interdiction, a-t-il ajouté.

Une dizaine de cafés se seraient manifestés pour rejoindre son «église», selon M. Bush, qui prévoit d'accrocher aux façades des établissements participants un certificat précisant que «la communauté de l'église des fumeurs est libre de fumer pour honorer le bon Dieu en paix».

Saisi par Red, une association de patrons de petits bars, un juge des référés a rejeté la semaine dernière la demande de repousser d'un an l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer pour les petits cafés.

Selon Red, qui envisage de faire appel, la loi devrait permettre des exceptions pour les petits cafés n'ayant pas d'employés et n'ayant que peu de moyens pour aménager des locaux spécifiquement dédiés aux consommateurs fumeurs.

Source: Cyberpresse.ca

lundi 23 juin 2008

Les sans-voix

Aujourd'hui, j'ai reçu par la poste un dépliant du député bloquiste de ma circonscription. Ce dépliant condamne un projet de loi du gouvernement fédéral, le projet de loi C-484, qui a pour objectif de modifier le Code criminel en y incluant comme acte criminel toute tentative de "blesser ou causer la mort d'un enfant non encore né au cours de la perpétration d'une infraction". Le Bloc québécois affirme de ce projet de loi qu'il constitue un recul quant au droit des femmes à l'avortement. En effet, si la loi C-484 est entérinée, il serait alors à nouveau permis de considérer l'avortement comme un acte criminel. Cela, bien entendu, ne plait pas au Bloc québécois, qui y voit une atteinte directe à la liberté des femmes.

Le dépliant affirme que le fait d'avoir décriminaliser l'avortement a été "un gain immense pour les droits des femmes". Par contre, toujours selon le dépliant du Bloc, le projet de loi C-484 consacrerait "des droits au fœtus en reconnaissant le meurtre fœtal". La logique du Bloc, bien qu'elle soit simple et efficace, est toutefois fallacieuse: cette logique s'imagine qu'il faut enlever des droits aux fœtus pour en accorder aux femmes; et inversement, si on accorde des droits aux fœtus, on en enlève alors aux femmes. Préserver à la fois les droits des femmes et des fœtus est par conséquent impossible dans la logique bloquiste. Mais pourquoi le Bloc ne départagerait-il pas les droits des femmes et ceux des fœtus, pourquoi accorde-t-il toute la balance des droits aux femmes? Parce que le fœtus, selon le même dépliant du Bloc, n'est pas un être humain à part entière, ce qui signifie qu'il n'a aucun droit ni statut juridique. En revanche, puisque les femmes sont des êtres humains, elles possèdent de ce fait une liberté; et c'est cette liberté qu'il convient à tout prix de sauvegarder. Le choix s'impose donc: on accorde aux femmes le droit à l'avortement.

Le Bloc québécois et l'aile souverainiste, tous les deux de mouvance gauchiste, se sont toujours fait un point d'honneur à défendre les droits des pauvres et des sans-voix, voire des opprimés. Or en ce qui concerne les droits des fœtus, les sans-voix par excellence de notre société, les souverainistes sont à l'opposée de leurs convictions gauchistes. Mais il est vrai qu'un fœtus n'a ni le droit ni la capacité de voter. C'est pourquoi il est préférable d'éliminer ce sans-voix plutôt que d'offusquer nombre de femmes qui consentent à l'avortement et dont les votes sont essentiels au triomphe du projet souverainiste. Le Bloc québécois serait-il donc prêt à consentir à l'avortement dans le but de ne pas faire avorter son projet d'un pays souverain?

mercredi 18 juin 2008

Le pétrole des riches

Alors Jésus les appela tous auprès de lui et dit: Vous savez ce qui se passe dans les nations: les chefs politiques dominent sur leurs peuples et les grands personnages font peser sur eux leur autorité (Matthieu 20.25)

Alors Jésus dit à ses disciples: Vraiment, je vous l'assure: il est difficile à un riche d'entrer dans le royaume des cieux (Matthieu 19.23).
Le prix de l'essence monte en flèche; on se demande bien quand cette montée vertigineuse du prix à la pompe enfin cessera . Les consommateurs en ont marre; ils ne veulent plus payer. Mais, faute d'une voix assez forte pour se faire entendre, ceux-ci se résignent et payent.

Cette situation me donne profondément à penser comment nous, les petits, sommes sans voix et à la merci des grands de ce monde. Vraiment, que peut-on faire de concret pour réduire le coût de l'essence? Implorer l'intervention du gouvernement? Mais que dit Jésus? Ne dit-il pas que ce sont les chefs politiques et les grands personnages qui font peser sur le peuple leur autorité ? Ces gens font équipe. Tout comme les politiciens et les grands personnages d'autrefois, les politiciens et les richards de notre époque s'allient pour exploiter les petits. Une preuve? Décortiquez le prix de l'essence, et vous vous apercevrez qu'une bonne portion de votre argent va directement dans les coffres du gouvernement. Les magnas du pétrole et les politiciens profitent donc ensemble de la hausse du prix de l'or noir.

La richesse et le pouvoir ne sont pas en soi de mauvaises choses. Par contre, dans le contexte d'un monde perverti par le péché, il en va tout autrement. Et je crois que c'est précisément cela que Jésus a voulu transmettre à ses disciples. Il a voulu leur faire comprendre que le pouvoir et la richesse, dans le contexte du Royaume de Dieu, n'ont plus la même signification et ne poursuivent plus les mêmes objectifs. Le pouvoir, en contexte chrétien, revêt le caractère du service accompli fidèlement envers ses frères ("Si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur" - Marc 10.43), tandis que la richesse, toujours dans le même contexte, doit servir à contenter les pauvres, comme l'illustre si bien le dialogue entre Jésus et le jeune homme riche ("Si tu veux être parfait, va vendre tes biens, distribue le produit de la vente aux pauvres, et tu auras un capital dans le ciel. Puis viens et suis-moi" - Matthieu 19.21).

La Révolution a toujours été la tentative des petits de renverser la domination des grands. La Révolution semble a priori très noble et pleine de bonne justice; elle désire en effet rétablir toute justice en effaçant les rapports de force injustes entre les grands et les petits. Mais y parvient-elle vraiment? Non, elle n'y parvient jamais. L'histoire nous enseigne en effet que les petits qui ont fait la Révolution, une fois les grands renversés, sont eux-mêmes devenus de nouveaux grands dominants. Ce qui, au départ, paraissait être une cause noble, s'est effondré une fois les acquis de la Révolution obtenus, lorsque les révolutionnaires, une fois en possession du pouvoir, ont été asservis par les penchants mauvais de leur cœur non moins assoiffés de puissance et de richesses que le cœur de ceux qu'ils venaient de renverser.

Jésus n'a pas suggéré à ses disciples la voie de la Révolution. Il a plutôt institué l'Église, nouvelle société de justice au sein de laquelle les plus aptes à conduire le troupeau seraient ceux dont la vie se caractériserait par une humilité et un esprit de service hors du commun. Ces pasteurs seraient non seulement des serviteurs, mais encore des exemples de vie pour les brebis, pour que ces mêmes brebis acquièrent elles aussi une humilité et un esprit de service.

jeudi 6 décembre 2007

Comparaison entre Osteen et McArthur

Je porte à votre attention ce post de Eric Svendson, concernant l'attitude diamétralement opposée de ces deux figures fortes de l'évangélisme américain:

Tuesday, November 27, 2007

Ashamed of the Gospel


"I am not ashamed of the gospel, because it is the power of God for the salvation of everyone who believes: first for the Jew, then for the Gentile. For in the gospel a righteousness from God is revealed, a righteousness that is by faith from first to last, just as it is written: "The righteous will live by faith." (Rom 1:16-17)


I saw this interview on Larry King Live when it first aired. Have you ever seen a more pathetic example of someone who names the name of Christ and is clearly ashamed of His words?

And the dance continues . . . and gets even worse:



Now compare that stumbling, bumbling unfaithful presentation of the gospel to that of the boldness and clarity of a faithful minister of the gospel. Same venue; same interviewer:



Then ask yourself to which one of these men the words of our Lord applies:

"If anyone is ashamed of me and my words in this adulterous and sinful generation, the Son of Man will be ashamed of him when he comes in his Father's glory with the holy angels." (Mark 8:38).

ES

vendredi 11 mai 2007

La saga Beckwith continue...

Pour ceux qui sont intéressés par la saga du Dr. Francis Bickwith (voir le billet précédent) seront certainement intéressés de lire la déclaration de l'ETS suite à la démission de Beckwith comme président de cette association évangélique pour retourner communier avec l'Église de Rome. Voici ce que le comité exécutif a rédigé à ce propos:

Statement of the ETS Executive Committee regarding Dr. Frank Beckwith’s Resignation as ETS President

May 8, 2007

On May 5, 2007, Dr. Frank Beckwith resigned as President of the Evangelical Theological Society. This resignation has come as a result of his decision to be received into full communion in the Roman Catholic Church, which he did on April 29, 2007. Dr. Beckwith has informed the Executive Committee that this was a decision he came to “after much prayer, counsel, and consideration.” Subsequently, after further prayer and reflection, Dr. Beckwith has voluntarily withdrawn his membership from the Society as well.

The members of the Executive Committee wish Dr. Beckwith well in his ongoing professional work. We have come to appreciate him as a scholar and a friend. On behalf of the Society, we want to express our gratitude for his work organizing and coordinating the 2006 Annual Meeting in Washington, D.C., with the theme, “Evangelicals in the Public Square.” No one, perhaps, appreciates how much labor is involved in such a task, except those who have undertaken it in the past, as is the case with most of the members of the Executive Committee. And so, we thank Dr. Beckwith for his service to the Society.

At the same time, the Executive Committee recognizes Dr. Beckwith’s resignation as President and subsequent withdrawal from membership as appropriate in light of the purpose and doctrinal basis of the Evangelical Theological Society and in light of the requirements of wholehearted confessional agreement with the Roman Catholic Church.

The work of the Evangelical Theological Society as a scholarly forum proceeds on the basis that “the Bible alone and the Bible in its entirety, is the Word of God written and is therefore inerrant in the autographs.” This affirmation, together with the statement on the Trinity, forms the basis for membership in the ETS to which all members annually subscribe in writing. Confessional Catholicism, as defined by the Roman Catholic Church’s declarations from the Council of Trent to Vatican II, sets forth a more expansive view of verbal, infallible revelation.

Specifically, it posits a larger canon of Scripture than that recognized by evangelical Protestants, including in its canon several writings from the Apocrypha. It also extends the quality of infallibility to certain expressions of church dogma issued by the Magisterium (the teaching office of the Roman Catholic Church), as well as certain pronouncements of the pope, which are delivered ex cathedra, such as doctrines about the immaculate conception and assumption of Mary.

We recognize the right of Roman Catholic theologians to do their theological work on the basis of all the authorities they consider to be revelatory and infallible, even as we wholeheartedly affirm the distinctive contribution and convictional necessity of the work of the Evangelical Theological Society on the basis of the “Bible alone and the Bible in its entirety” as “the Word of God written and . . . inerrant.”

In recent years, Evangelicals and Roman Catholics have often labored together in common cause addressing some of the critical social and moral issues of our contemporary culture. We welcome this and fully expect it to continue. A number of publications have appeared comparing Evangelicalism and Roman Catholicism. Certainly, the two traditions share many common Christian doctrines. However there are important theological differences as well. We expect that the events of these days will bring a renewed discussion of these matters. We welcome and encourage this as well.

Finally, regarding the Presidency of ETS, Dr. Hassell Bullock, President-elect will also serve as acting President until the annual meeting at which time elections for the officers for 2008 will take place.

We are grateful for Dr. Beckwith's past association with ETS, and we pray that God will continue to use his considerable gifts.

C. Hassell Bullock, President-Elect (Wheaton College)

Bruce A. Ware, Vice-President (The Southern Baptist Theological Seminary)

Edwin M. Yamauchi, At-large member (Miami University)

Craig A. Blaising, At-large member (Southwestern Baptist Theological Seminary)

Gregory K. Beale, At-large member (Wheaton College)

David M. Howard, Jr., At-large member (Bethel Seminary)

James A. Borland, Secretary-Treasurer (Liberty University)

Andreas J. Köstenberger, JETS Editor (Southeastern Baptist Theological Seminary)

mardi 8 mai 2007

Un protestant retourne au Catholicisme

La grande nouvelle de l'heure: le président de la prestigieuse Evangelical Theological Society (ETS), le Dr. Francis Beckwith, est retourné à l'Église catholique. Bien entendu, il défend cette décision et expriment les raisons qui l'ont poussé à faire ce choix. Vous pouvez d'ailleurs les lire sur son blogue (en anglais), en cliquant ici. Évidemment, cette nouvelle défraie la manchette des Web sites et blogues chrétiens, tant chez les protestants que chez les catholiques, les premiers en tant que critiques impitoyables de Beckwith, les seconds comme des anges qui voient arriver le "Démon" devenu ange.