lundi 24 septembre 2007

Le pasteur célébrant 3

J'ai commencé une série sur le rôle du pasteur célébrant (voir ici et ici). Dans le premier de ces billets, j'affirmais que le pasteur n'a aucune autorité divine dans l'institution du mariage et que, par conséquent, il n'est pas le représentant de Dieu, dont la fonction consisterait à valider d'un sceau divin les unions maritales. Suite à ce premier énoncé, on a posé la question de savoir si le pasteur célébrant a néanmoins une responsabilité envers les mariés. Trois options s'offrent à lui: 1) il peut se dire responsable des mariés; 2) le pasteur célébrant peut se savoir responsable des mariés, mais il se décharge de ses responsabilités à l'égard d'eux; 3) finalement, il peut se dire absolument non responsable des mariés. La deuxième option n'étant pas vraiment une option, puisqu'il s'agit d'un refus délibéré de la première option, on ne considérera que la première et la troisième.

Essayons d'abord de voir si la Bible attribue une fonction au pasteur célébrant. Mais avant de procéder, une clarification nécessaire s'impose: la Bible ne véhicule nulle part une telle conception de "pasteur célébrant". Cette conception, comme je l'ai mentionné dans un des billets précédents, est le fruit d'une longue et persistante tradition chrétienne. Il faut donc reformuler la question d'une manière moins spécifique: la Bible attribue-t-elle au pasteur une responsabilité face aux mariés? À cette question, je crois que la Bible, effectivement, attribue une telle responsabilité au pasteur, bien qu'elle ne le fasse pas d'une manière explicite, mais indirectement. Autrement dit, parmi les listes de tâches qui appartiennent à la tâche du pasteur (voir Tite 1.6-9 et 1 Timothée 3.1-7), jamais la question du mariage n'est mentionnée explicitement. En revanche, certaines indications faites aux pasteurs, et d'autres encore données à Tite et à Timothée, laissent croire que les pasteurs jouent en effet un rôle crucial dans la vie des époux. Considérons dès à présent les leçons que nous sommes en mesure de tirer de ces passages bibliques.

1 Timothée 3.2, 4, 5: "Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme (...) Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra–t–il soin de l’Eglise de Dieu?"


Tite 1.6:
"S’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles."

Dans le premier de ces textes, l'apôtre Paul établit un critère significatif quant à la qualité de l'homme qui peut revêtir le titre de pasteur: celui-ci doit être mari d'une seule femme et bien diriger sa maison. Ce critère, bien entendu, appartient aux catégories du mariage et de la vie familiale. Celui qui désire la charge d'évêque doit se qualifier dans ces domaines, car il doit démontrer par son exemple qu'il est en mesure de conduire correctement l'Église de Jésus-Christ. Si son mariage est un échec, il n'aura pas l'autorité morale pour conseiller et aider ceux qui veulent se marier ou ceux qui le sont déjà. Ce critère est donc fondamental au bon accomplissement du ministère pastoral envers les mariés. On peut donc conclure de ce texte que le pasteur a une responsabilité envers les gens mariés dans l'Église, bien que cette responsabilité ne lui soit pas attribuée explicitement. Étant donné la similitue entre le texte de 1 Timothée et celui de Tite, ces observations s'appliquent aussi à ce dernier.

À suivre.

jeudi 20 septembre 2007

Jésus, un fou?

Dans la capsule vidéo de cette semaine, Georges pose la question de savoir si Jésus était un fou. Quelle question pleine de pertinence! Oui, il s'agit d'une question d’une grande importance. Car si Jésus avait vraiment été un fou, nous serions encore plus fous que lui, puisqu’il faut être encore plus fou, vous en conviendrez avec moi, pour suivre un fou et devenir son disciple. Et, bien entendu, nous ne croyons pas être fous de la sorte. Donc, Jésus n’était pas un fou. La question d’une grande importance, par voie de conséquence, est la suivante : si Jésus n’était pas un fou, alors qu’était-il? Un homme bien ordinaire? Non, certainement pas, car quel homme ordinaire peut accomplir les miracles que Jésus a faits et parler comme il a parlé? Donc, Jésus n’était ni un fou ni un homme ordinaire. Qu’était-il alors? Un sage? Oh, certainement, il était sage. Mais était-il seulement cela, un sage comme Confucius ou Socrate? À vrai dire, Jésus était bien plus qu’un sage, car sa sagesse ne provenait pas des hommes, mais de son Père; elle provenait d’en haut, du Père céleste, sa connaissance et sa sagesse étaient de nature divine. Mais qu’était-il donc? Eh bien, pour ceux qui le peuvent, je vous invite à venir ce dimanche à 10h00, à l’Église Baptiste Évangélique du Bon Berger, au 3775 boul. St-Joseph (Orleans). Georges répondra à ces questions.

lundi 10 septembre 2007

Un agneau tondu!

Eh bien, comme je m'y attendais, aujourd'hui on m'a "tondu" au travail. Mais comme un agneau qui reste silencieux, je suis resté silencieux, sans chercher à me faire justice. Je me sens comme Christ, qui a été accusé injustement sur un ramassis de dernière minute de faux témoignages. Mais Dieu, par l'exemple qu'il nous offre en Christ, nous montre à accepter l'injustice commise à notre endroit. Cette leçon, je veux la garder pour la vie.


Que Dieu soit béni!

Le moral à plat, quoique réfugié en Christ

J'ai le moral à plat aujourd'hui: les choses ne vont pas très bien au travail. Aujourd'hui est pour moi une journée d'épreuve, un combat. Ma seule option: trouver refuge en Christ. Le combat que je dois mener ressemble à ceci: ne pas tenter de me faire justice moi-même, mais laisser Christ me rendre justice, s'il le veut et en son temps. Je comprends un peu mieux maintenant ce à quoi ressemblait Christ se présentant devant ses bourreaux comme un agneau sans défense et silencieux devant ceux qui le tondent.

Que Dieu soit béni éternellement!

Amen.

mardi 4 septembre 2007

Perdre la foi

Ça fait un petit bout de temps que je n'ai pas écrit sur mon blogue: les rénovations à la maison me tiennent bien occupé. Je tiens bien sûr à terminer la petite série que j'ai entamée sur le pasteur célébrant (cliquez ici pour lire cette série), mais je ne promets rien quant au moment où je pourrai la terminer.

Pour aujourd'hui, j'aimerais vous renvoyer à un article écrit par le journaliste William Lobdell du Los Angeles Times, qui affirme avoir perdu la foi suite à une carrière comme journaliste religieux: Religion beat became a test of faith.

Lobdell se déclare maintenant athée. Il dit avoir perdu la foi après avoir constaté les multiples abus au sein des institutions religieuses qu'il a étudiées au cours de sa carrière journalistique. Cela est triste. Pourtant, quand je regarde les hommes religieux qu'ils cite en exemple dans son article, je ne peux m'empêcher de penser que cet homme a été déçu par une contrefaçon du christianisme, qui se manifeste dans les excès populaires tel le télévangéliste Benny Hinn ou encore dans le christianisme radical, c'est-à-dire un christianisme sans amour ni tolérance. Quant à la question des abus sexuels, je pense que personne ne devrait abandonner une religion pour cela, puisque ce type d'abus se produit dans pratiquement tous les milieux sociaux et dans toutes les couches de la société, et non seulement dans les milieux religieux. Et là où se trouvent de tels abus, là il faut se battre pour les dénoncer.

Je vous laisse sur ce verset:

Car Démas m'a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique (2 Timothée 4.10).