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mardi 30 décembre 2008

Un Christ divisé, un pasteur divisé

Quand je me promène dans les rues de mon quartier ainsi que dans celles du quartier de mon église locale, je remarque qu'il existe plusieurs églises de diverses dénominations évangéliques autres que la mienne (baptiste). Parfois, il m'arrive de me poser la question suivante : accepterais-je de devenir pasteur dans l'une de ces églises ? La question semble saugrenue, mais je connais des pasteurs qui refuseraient catégoriquement de joindre une église qui n'appartient pas à leur dénomination.

Que répondrais-tu à cette question ?

lundi 15 décembre 2008

Le Petit catéchisme de Westminster

Pour les familles qui sont à la recherche de nouvelles idées pour organiser leurs moments de dévotion familiale, je vous suggère le Petit catéchisme de Westminster, qui se trouve à la fin des Textes de Westminster. Il s'agit d'une bonne introduction pour les enfants aux grandes doctrines de la Bible. Le format consiste en plusieurs questions suivies de leurs réponses respectives.

jeudi 27 novembre 2008

Lecture

Je suis en train de lire le livre Ministry In The Image Of God: The Trinitarian Shape Of Christian Service, de Stephen Seamands. Selon son approche, le ministère chrétien devrait se fonder sur la réalité de la sainte Trinité. Autrement dit, le ministère chrétien authentique doit se penser et s'accomplir dans les paramètres des relations intratrinitaires entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Je vous confesse que je ne suis pas encore convaincu de cette approche. Mais bon, je vais bientôt franchir le deuxième chapitre; je saurai bien quoi en penser dans la suite de ma lecture.

vendredi 21 novembre 2008

Cravate 23

Georges a publié un billet sur la nécessité de porter ou de ne pas porter la cravate. Ce billet a été amplement commenté et, dans le feu de l'action, j'ai composé ce petit morceau de littérature:

Cravate 23

1 Cantique de Moores
Ma cravate est ma porte d’entrée: grâce à elle tous me recevront.

2 Elle me fait reposer dans l’illusion de ma grandeur, elle me dirige près des eaux paisibles du succès.

3 Elle rehausse ma personne, elle me conduit dans les sentiers de l’hommerie, à cause de son prestige.

4 Quand je marche dans la vallée de la critique, je ne crains aucun mal, car je porte ma cravate: son nœud et ses motifs me donnent du prestige.

5 Ma cravate dresse devant moi une table, en face des gens ordinaires; elle me couronne au-dessus d’eux, et ma réputation déborde.

6 Oui, grâce à ma cravate, le succès et le prestige m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la cour des grands jusqu'à la fin de mes jours.

mardi 18 novembre 2008

Le rejet

Qui n'a jamais souffert du rejet? Sans craindre de se tromper, on peut affirmer que chacun d'entre nous, à un moment ou un autre de sa vie, a été victime de rejet. Et le rejet, bien souvent, sinon toujours, engendre le sentiment de rejet. Or le sentiment de rejet, lorsqu'il est ressenti, s'enracine profondément à l'intérieur de nous. Avec le temps, il semble s'estomper, voire même disparaître. Pourtant il est toujours là. Il n'est pas seulement là, blotti quelque part dans les profondeurs de notre for intérieur, parcourant les méandres de notre inconscient, mais il est aussi actif, si actif qu'il détermine l'ensemble de nos comportements relationnels. C’est ce sentiment de rejet qui, entre autres, nous conduit à développer des mécanismes de défense relationnels; c’est aussi ce sentiment de rejet qui nous pousse à manipuler les autres dans le but de leur arracher un peu d’amour et de compassion. Comme si on pouvait recevoir l’amour sur commande! Enfin, c’est ce sentiment de rejet qui nous fait devenir exigeants envers les autres, qui nous rend prompts à réclamer des autres qu’ils respectent nos droits et prennent soin de notre personne.

Le rejet subi, bien entendu, n’est pas péché pour celui qui en est victime. Celui qui sera condamné, c’est celui qui rejette son prochain, non la victime. Par contre, le sentiment de rejet, lui, peut devenir péché. En effet, je pèche chaque fois que le sentiment de rejet me pousse à fabriquer des mécanismes de défense et des stratégies de manipulation d’autrui. Je pèche puisque je ne suis plus en train d’obéir au mandat que Dieu désire me voir accomplir, mandat qui consiste à aimer mon prochain, quand bien même ce prochain me rejetterait. Car comment pourrais-je prétendre aimer mon prochain si, cherchant à protéger égoïstement mon cœur des souffrances du rejet (que ce rejet soit réel ou non), je ne cesse de mendier son amour en le manipulant ou me protège farouchement de lui, me fermant de la sorte à lui et aux possibilités infinies du partage réciproque de l’amour?

Que faire si le sentiment de rejet a pollué ma vie?

Jésus, sur la croix, s’est écrié :

Éli, Éli, lama sabachthani? c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? (Matthieu 27.46)
Jésus, abandonné, rejeté par le Père! Abandonné et rejeté par le Père, mais après que tous, ses disciples comme sa famille, son peuple comme ses ennemis romains, l’eussent abandonné et rejeté, le laissant là, seul, sur la croix infâme, avec la dureté du bois et la froidure des clous comme uniques compagnons des dernières heures de sa vie. Jésus, on te nommera le Rejeté!

Que les hommes l’aient rejeté, ce rejet des hommes, Jésus en a manifestement triomphé. Il a triomphé de ce rejet par l’amour. Ne sont-ce pas en effet les paroles de Jésus, alors qu’il était en croix :
Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. (Luc 23.34)
Jésus a triomphé du rejet infligé par les hommes. Quel espoir! Car ton exemple, Jésus, m’inspire, me convainc de triompher du rejet par l’amour et le pardon que je rendrai à ceux qui me rejetteront. En toi, par toi et comme toi, je peux désormais vaincre le rejet par la puissance libératrice de l’amour.

Abandonné par le Père. Quel abandon! Comment pourrais-je survivre à un tel abandon? Mais je n’ai pas à subir un tel abandon, car toi, Jésus, tu as été rejeté du Père afin que je sois accueilli par le Père. Ton rejet, Jésus, m’a valu l’accueil éternel du Père. Ton abandon, Jésus, a déchiré le voile du lieu très saint (Luc 23.45), et désormais ton Père m’y reçoit, dans l’intimité de sa joie et de son amour.

Et chaque fois que les hommes me rejetteront à cause de ton nom, Jésus, ou pour quelque autre raison que ce soit, toi, Ô Père, tu m’ouvriras les bras et m’accueilleras tendrement!

jeudi 13 novembre 2008

Peut-on changer?

Vraiment, Dieu nous change-t-il? Peut-on devenir une nouvelle créature, comme l'ont enseigné Jésus et les apôtres? Poser la question semble ridicule. Pourtant, j'ai maintes fois rencontré des chrétiens qui en sont venus à douter sérieusement de cette promesse de changement. Si le changement est réel, possible, pourquoi certains chrétiens ne parviennent plus à y croire?

lundi 14 juillet 2008

La vie chrétienne: plus exigeante?

J'ai longtemps pensé que la vie chrétienne était la chose la plus exigeante que je pouvais vivre dans ce monde. Oh combien je me trompais! Les gens dans le monde qui n'ont pas Christ, aussi saints puissent-ils être dans leurs religions ou spiritualités de tout acabit, l'ont bien plus dure que nous. Car la consolation, la seule possible, se trouve en Christ. N’est-ce pas en effet ce qu’atteste l’apôtre Paul dans la seconde épître aux Corinthiens :

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père qui est plein de bonté, le Dieu qui réconforte dans toutes les situations. Il nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu'à notre tour nous soyons capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses, en leur apportant le réconfort que Dieu nous a apporté. De même, en effet, que les souffrances du Christ surabondent dans notre vie, surabonde le réconfort qu'il nous donne. Si donc nous passons par la détresse, c'est pour votre réconfort et votre salut. Et si nous sommes réconfortés, c'est pour que vous receviez, vous aussi, du réconfort afin de pouvoir supporter les mêmes souffrances que nous endurons. Et nous possédons à votre sujet une ferme espérance. Car nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous avez aussi part au réconfort. Il faut, en effet, que vous sachiez, frères, quelle détresse nous avons connue dans la province d'Asie. Nous étions écrasés, à bout de forces, au point même que nous désespérions de conserver la vie. Nous avions accepté en nous-mêmes notre condamnation à mort. Cela nous a appris à ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais uniquement en Dieu qui ressuscite les morts. C'est lui qui nous a délivrés d'une telle mort et qui nous en délivrera encore. Oui, nous avons cette espérance en lui qu'il nous délivrera encore (2 Corinthiens 1.3-10).
Le chrétien, bien entendu, n'est pas moins éprouvé que le non croyant. Bien au contraire, en raison des persécutions qu'il lui faut endurer pour la cause de Christ, le croyant est certainement plus éprouvé. Mais à la différence des hommes et femmes sans Christ, les chrétiens sont les seuls à bénéficier de la consolation divine. Ce n'est pas une mince affaire: la consolation divine, ce n'est pas n'importe quoi, il s'agit de la consolation que donne le créateur de ce gigantesque univers dans lequel nous habitons. Wow, I feel good! C’est donc par absence de consolation que les non croyants l’ont plus dure que les chrétiens.

dimanche 29 juin 2008

Stratégie d’accompagnement pastoral pour la crise de l’engagement comme disciple

L’engagement de devenir disciple est une démarche propre à toute personne qui, dans un acte d’amour authentique, qui se veut une réponse à la grâce ineffable et infinie de Dieu manifestée en Jésus-Christ, décide de soumettre sa volonté et son être entier à l’obéissance de la volonté divine. Cette décision de servir le Christ appartient à l’individu seul, dans ce sens que ce dernier, de son propre chef, résout librement et sciemment en son cœur de vouer sa vie pour la cause de Christ et de son royaume, sans y être d’aucune façon forcé ou contraint par des moyens de coercition provenant d’une tierce personne ou d’une communauté religieuse[1]. L’entrée dans la communauté chrétienne se fait toujours sur la base d’une décision individuelle. En revanche, toute stratégie d’accompagnement pastoral qui a pour but l’affermissement de la foi encore toute juvénile du nouveau croyant ainsi que son intégration au sein de la communauté chrétienne s’exerce toujours par et dans la communauté. Le pasteur joue un rôle prépondérant dans la manière dont l’église s’engagera dans l’intégration et la formation des nouveaux croyants. Nous démontrerons en effet de quelle façon le pasteur peut jouer un rôle déterminant pour conduire chaque nouveau croyant à vivre de manière convenable les multiples conséquences et implications nouvelles que produit cette « crise existentielle » que nous appelons la conversion.

Le baptême est la première étape majeure du croyant suivant son engagement à devenir disciple de Jésus-Christ. Mais, avant d’en discuter, mentionnons rapidement que le pasteur doit suffisamment encourager les membres de l’église qu’il dirige à accueillir chaleureusement les nouveaux croyants qui s’y ajoutent. Lui-même devra bien recevoir les frères et sœurs nouvellement convertis. Cet accueil est primordial pour une bonne intégration du nouveau croyant. C’est dans la mesure seule où le nouveau converti est chaudement accepté et reçu par la communauté qu’il ressentira un esprit familial réel et sera pleinement assuré, en voyant la joie que suscite chez les autres sa présence nouvelle, d’avoir fait le bon choix.

Comme nous venons de le mentionner, le baptême est la première ordonnance à laquelle doit se soumettre le croyant suite à sa conversion. Le pasteur peut personnellement préparer le croyant à bien obéir à cette ordonnance de Christ. Mais il peut aussi confier cette tâche à un membre de l'église locale dont la maturé et la confiance ne sont plus à démontrer. D’une façon ou d’une autre, il s’agit simplement de vérifier si le candidat au baptême confesse correctement la foi évangélique (c'est-à-dire selon l'enseignement de la Bible) et s'il comprend la signification de l’acte symbolique qu’il s’apprête à manifester publiquement[2]. Cette étape de la vie du croyant est bouleversante et toute spéciale pour lui. Le pasteur doit par conséquent s’assurer du bon déroulement de cette période particulière de la vie du nouveau disciple.

Le dernier aspect que nous voulons souligner concerne la relation d’aide. Car il est vrai que les gens de la génération précédente (les «baby-boomers») et des générations actuelles (la génération X et celle des adolescents) sont plus affectés et dérangés par les effets dévastateurs du péché. Non pas que le péché soit maintenant plus néfaste qu’autrefois. Cependant, la société actuelle est profondément marquée par le rejet des valeurs judéo-chrétiennes sur lesquelles elle a été autrefois érigée. Et quel a été le résultat de ce rejet ? Un pluralisme d’idéologies nocives qui ne contribuent qu’à un dérangement psychologique des individus. Vous trouvez peut-être que ma critique est sévère ? Mais à bien y penser, n’est-il pas vrai que notre société est profondément troublée et affectée par le relativisme philosophique ambiant et la philosophie de l’absurde ? Le pasteur doit par conséquent connaître les diverses influences philosophiques véhiculées au sein du monde dans lequel les nouveaux croyants ont grandi. Car plus que jamais la relation d’aide est sollicitée par les nouveaux croyants, ces derniers étant profondément confus alors même qu'ils viennent tout juste de naître à la vie d'en haut. Il faut donc, dans un tel contexte, que le pasteur forme des hommes et des femmes qui seront en mesure de répondre à ce besoin. S’il néglige cet aspect, il risque de ne pas parvenir à pourvoir à une relève qui prendra en main la chrétienté de demain.

Notes

[1] Évidemment, nous ne nions pas l’influence ni le rôle essentiel du Saint-Esprit dans l’œuvre de la conversion. Au contraire ! Lui seul peut convaincre un homme de s’engager sur la voie du salut. Nous parlons en fait de ces influences humaines ou de ces moyens de pression couramment employés par des gourous pour convaincre les gens d’adhérer à leurs idéologies religieuses. Ces moyens peuvent être la violence ou la torture, la persuasion malhonnête, etc. L’Église doit prêcher l’Évangile et inviter les hommes à venir à Jésus-Christ. Cependant, elle reconnaît aussi que c’est l’œuvre de Dieu qui s’accomplit, et que, malgré tous les efforts qu’elle déploie, personne ne se convertira si Dieu n’agit pas et ne convainc pas le pécheur par la puissance de son Esprit.

[2] Nous désirons copier intégralement ici un texte intéressant tiré d’un article écrit par R.T. France (« Jesus the Baptist? », Jesus of Nazareth Lord and Christ, Grand Rapids, William B. Eerdmans Publishing Company, 1994, p. 109), article dans lequel il résume la position intéressante développée par R. Brow à propos du baptème :
The sequence of the two elements in disciple-making (baptizing…teaching) does not correspond to most current church practice, at least where the baptism of adults is concerned. We generally baptize only after extensive teaching and examination. Baptism thus becomes a retrospective mark of having become a disciple, rather than an element in disciple-making. Is there then anything to be said for reexamining our practice in the light of the sequence of the two principles in Matt 28:19-20? This has been argued passionately in a surprisingly little-known book by R. Brow, Go Make Learners: A New Model for Discipleship in the Church. In a wide-ranging study of the NT, Brow argues that baptism was not the culmination but the beginning of the process of becoming a disciple. Converts in Acts were baptized immediately, not after extensive preparation and examination. From “the biblical practice of immediate baptism” Brow argues that the Christian church is to be understood on the model of a school, in which people are enrolled, by baptism, in order to learn. The baptized community is a community of learners, not of those who have already arrived. Baptism is a mark of commitment to learn, not a sort of “graduation.” Brow therefore believes that the order of the participles in Matt 28:19-20 is both deliberate and highly significant. By baptizing we mark people out as “learners,” and it is then our responsibility to make sure that they find within the church the opportunity to learn “all that Jesus commanded”.