mercredi 23 mai 2007

La doctrine de Christ selon l’attente vétérotestamentaire

Voici une petite série sur la personne de Christ

La doctrine de Christ selon l’attente vétérotestamentaire

Pour se faire une idée exacte de Christ, c’est dans la littérature vétérotestamentaire qu’il faut d’abord regarder. Dans l’Ancien Testament, la possibilité d’un salut via la médiation d’une figure humaine historique est déjà perceptible. Se dégage également du tableau vétérotestamentaire la divinité du messie qui doit venir.

Le « Protévangile » constitue la première référence messianique de l’Écriture : la Semence de la femme, que la tradition a souvent associée à la figure individuelle du Messie, triomphera et apportera le salut final (Gn 3.15). On peut aussi considérer Gn 12.3 ; 18.18 et 28.14, où la promesse de la « semence » se transpose à Abraham (et Isaac et Jacob après lui), en qui « toutes les familles de la terre seront bénies ».

L’annonce de la venue d’un prophète semblable à Moïse (Dt 18.15, 18) laisse entrevoir le rôle prophétique de celui que l’Éternel enverra. Peut-on lier ce nouveau Moïse à la Semence du Protévangile ? Rien, de manière directe et scripturaire, ne permet de faire ce lien. On peut cependant, en raison de l’intelligence de la foi, qui est informée par l’histoire subséquente de la rédemption (le Nouveau Testament surtout), faire coïncider ces deux figures dans la personne de Jésus-Christ.

L’attente messianique de l’Ancien Testament est particulièrement caractérisée pas la figure davidique du Messie : on espérait en effet l’inauguration d’un règne universel dirigé par un Messie de la descendance de David (voir principalement 2 S 7.4-16, mais aussi Ps 2.7-12 ; 110.1-7 ; Es 4.2 ; 9.5 ; 11.1-5 ; 55.3 ; Jr 23.5 ; Dn 9.24-26 ; Mi 5.1 ; Za 3.8 ; 6.11-14 ; 9.9 ; 13.7, qui reprennent et enrichissent chacun à sa façon la promesse messianique).

Ésaïe introduit la figure du Serviteur souffrant, qui paraît à première vue assez distincte de celles de la « Semence », du « nouveau Moïse » et du « Fils de David ». Un rapprochement semble toutefois possible, voire nécessaire : sous la plume d’Ésaïe, le Serviteur souffrant accomplira en effet le rôle prophétique du nouveau Moïse (Es 42.2, 6, 7 ; 49.6s ; 53.10). Jérémie et Zacharie font la jonction entre l’annonce du Serviteur, qui est aussi le « Germe de l’Éternel » d’Ésaïe 4.2, et la promesse du Messie (Jr 23.5 ; 33.15 ; Za 3.8-9 ; 6.12).

Daniel fait intervenir la figure du Fils de l’homme, populaire dans les Évangiles, mais qu’on peut déjà, dans le livre de Daniel, associer à la figure du Messie (Dn 7.13-14) ! Bien que la désignation Fils d’homme souligne le caractère humain de cette figure promise, c’est aussi, et surtout, à la divinité de cet être que le titre renvoie : « il dominera éternellement et tous le serviront » (v. 14), la domination et la seigneurie étant deux prérogatives qui n’appartiennent qu’à Dieu seul.

2 commentaires:

Anonyme 24 mai 2007 à 06:44  

Bien résumé!

Anonyme 25 mai 2007 à 06:58  

C'est un survol efficace de la christologie dans l'AT. Je lis en ce moment dans Lévitique, et c'est incroyable de voir Christ dans le plan de Dieu, dès le commencement du péché, et jusqu'à l'accomplissement de la promesse.
C'est une belle série, persévère...