dimanche 6 juillet 2008

La connaissance de Dieu, partie 3

Voici la suite et la finale de la brève série sur la connaissance de Dieu. Vous pouvez lire la partie 1 en cliquant ici et la partie 2 en cliquant ici.

***

Comme nous l’avons vu dans le dernier billet, Dieu est incompréhensible (ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas être connu par les siens) et aucun homme ne peut prétendre le connaître tel qu’il est en réalité. Dieu est au-dessus des hommes, il les transcende. Cette transcendance signifie que Dieu est le créateur et que nous sommes ses créatures. Cette distinction créateur/créature est fondamentale pour le croyant: elle lui rappelle que ce n’est pas lui qui est la source et le soutien de toutes choses mais Dieu. C’est Dieu qui est le Tout-Puissant et, s’il le désire, il peut nous anéantir tous en un seul instant.

En réalité, nul homme ne décide de son sort et nul ne sait ce que Dieu a en réserve pour lui. Cette pensée est angoissante pour le non-croyant. Comment peut-il en effet être vraiment paisible et heureux alors qu’il n’a aucune idée de son destin et de ce qui adviendra de lui lorsqu’il aura trépassé ?

Ne pas connaître Dieu, c’est aussi ne pas connaître le sens de la vie et le pourquoi de la mort. Les hommes ne se plaisent pas face à un tel sentiment vertigineux de vide. Alors, comme pour « boucher le trou », pour se donner l’impression qu’il y a quelque chose ou quelqu’un qui connaît toutes choses et domine sur tout, les hommes se sont donné des dieux. Mais, en vérité, ces « dieux » ne sont pas au-dessus des hommes, ils ne sont pas de véritables dieux : ils ne sont que le vulgaire produit de l’imagination humaine.

À dire vrai, l’idolâtrie (les multiples cultes rendus à des dieux) n’est que le chemin le plus détourné que les hommes empruntent pour se vouer un culte à eux-mêmes : ils adorent ce qu’ils ont imaginé, ce que leurs mains ont façonné. N’est-ce pas là d’ailleurs la racine du premier péché, cette connaissance du bien et du mal qui aurait permis aux hommes d’être « comme des dieux » (Gn 3.5) ?

Dieu est infiniment grand et majestueux et c’est lui qui est au contrôle de tout. Nul ne peut s’opposer à lui ni le détrôner. Nul ne peut l’injurier sans être puni. Nul ne peut aimer Dieu si ce dernier ne se révèle pas aux hommes et ne leur montre pas le véritable chemin de l’adoration. Le chrétien reconnaît la suprématie de Dieu et il s’en réjouit. Au lieu de nous écraser, une vision d’un Dieu transcendant devrait nous sécuriser. En effet, comme Paul le dit en Romains 8.31 : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Car ce Dieu qui nous transcende est aussi celui qui vient vers nous.

0 commentaires: