mardi 3 juillet 2007

Retour sur la série d'études sur la christologie

Je viens de terminer une série sur la doctrine du Christ (cliquez ici pour atteindre cette série). Je ne sais pas si la série a pu intéresser qui que ce soit, mais ce que je sais, c'est qu'elle n'a pas suscité beaucoup de commentaires. Après tout, il s'agissait d'une étude théologique, ce qui, forcément, n'invite pas les gens à commenter mais plutôt à s'instruire. Et à cela, il faut bien sûr ajouter le fait que les blogues francophones québécois ne sont pas encore très populaires au sein de la population évangélique (le seront-ils un jour?). Cela, en partie du moins, explique pourquoi un blogue, et les sujets qu'on y retrouve, n'a pas une grande popularité. Mais je dois également avoué que j'ai tendance à être plutôt "doctrinal" dans mon approche, ce qui réduit considérablement le nombre d'intéressés.

D'une manière ou d'une autre, je crois fermement qu'il est important de traiter ce type de sujets, car la saine doctrine doit être enseignée. Mais je crois aussi qu'il faut s'efforcer de présenter cette saine doctrine en des termes et des paramètres rationnels facilement accessibles pour les gens. Je ne crois pas avoir réussi à faire cela avec ces études sur la christologie. Mais c'est un point que je voudrais améliorer dans l'avenir.

En outre, je ne suis pas certain que j'emploierais la même approche pour présenter à nouveau la doctrine du Christ. Dans l'approche actuelle, j'ai surtout suivi la méthodologie de la dogmatique, qui consiste à étudier le dogme christologique avant tout, comme il a été formulé par les conciles œcuméniques de l'Église ancienne. Cette méthodologie n'est pas forcément mauvaise, pourtant elle présente un inconvénient majeur: elle ne présente pas la doctrine christologique telle qu'enseignée historiquement dans les Écritures. En d'autres termes, elle ne présente pas le Christ historique tel qu'il est présent à nous dans la Bible, dans sa propre trame historique et selon ce qu'on pu comprendre de lui les disciples et les gens de cet époque, mais elle nous le présente comme il nous faut le comprendre maintenant, c'est-à-dire dans l'après-coup de l'histoire. Cette approche a malheureusement pour effet de nous détacher trop facilement de la réalité historique du Christ et de nous pousser à formuler une doctrine du Logos éternel qui n'a pratiquement plus aucun encrage avec le Christ terrestre tel qu'il a vécu parmi nous. Je pense avoir en partie évité ce problème dans ma propre approche, pourtant je ne suis pas tout à fait satisfait de ce que j'ai présenté, et je désire retravailler ultérieurement sur cette question méthodologique et ainsi parvenir à présenter une christologie qui saura suivre le développement historique des événements bibliques de la vie de Jésus et de la compréhension qu'en ont eu ses disciples.

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