mardi 24 juillet 2007

La mort et la vie

La vie et la mort sont, de manière bien paradoxale, contenues l’une dans l’autre. Comme le déclare en effet le Seigneur Jésus lui-même: «Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.» (Jn 12.24).

Mais comment cela peut-il se faire? Comment mort et vie peuvent-ils coexister de la sorte? Nous plongeons ici dans le mystère même de Dieu, le mystère de sa puissance de vie, une vie si puissante qu’elle est à même de naître là où la mort paraît régner et triompher. C’est aussi le mystère de Jésus-Christ homme, mort crucifié pour nos péchés: il meurt, pourtant de cette mort humaine surgit la vie éternelle en faveur de l’humanité pécheresse. L’humanité renaît grâce à cette mort, mort qui a été vaincue par la résurrection de Jésus, lui qui a repris sa propre vie alors qu’il gisait sans vie dans le tombeau.

Cette vérité s’applique également à nous, qui croyons au nom du Fils de Dieu: si nous ne mourons pas à nous-mêmes, si nous ne portons pas cette mort en nous, la puissance de vie de Jésus ne pourra être manifeste en nous. Si nous voulons vivre en Lui, il nous faut aussi accepter de mourir en Lui. Cette perspective peut nous sembler terrifiante, mais en vérité, il s’agit de notre plus grande consolation, car elle signifie que seule une existence vécue dans l’obéissance à la volonté divine peut conduire un homme à marcher comme un homme authentique, véritablement vivant et pleinement rempli de cette puissance de vie divine; elle signifie que l’obstination dont nous faisons preuve à vouloir nous comporter selon notre propre volonté et non celle de Dieu est dès le départ une attitude morte en elle-même, donc improductive et destructive dans ce qu’elle comporte de conséquences.

Le choix qui est placé devant nous est donc d’une logique fort simple: suivre le Christ ou le rejeter, se perdre en Lui ou se perdre en soi-même: « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.» (Mt 16.25).

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