mercredi 18 juin 2008

Le pétrole des riches

Alors Jésus les appela tous auprès de lui et dit: Vous savez ce qui se passe dans les nations: les chefs politiques dominent sur leurs peuples et les grands personnages font peser sur eux leur autorité (Matthieu 20.25)

Alors Jésus dit à ses disciples: Vraiment, je vous l'assure: il est difficile à un riche d'entrer dans le royaume des cieux (Matthieu 19.23).
Le prix de l'essence monte en flèche; on se demande bien quand cette montée vertigineuse du prix à la pompe enfin cessera . Les consommateurs en ont marre; ils ne veulent plus payer. Mais, faute d'une voix assez forte pour se faire entendre, ceux-ci se résignent et payent.

Cette situation me donne profondément à penser comment nous, les petits, sommes sans voix et à la merci des grands de ce monde. Vraiment, que peut-on faire de concret pour réduire le coût de l'essence? Implorer l'intervention du gouvernement? Mais que dit Jésus? Ne dit-il pas que ce sont les chefs politiques et les grands personnages qui font peser sur le peuple leur autorité ? Ces gens font équipe. Tout comme les politiciens et les grands personnages d'autrefois, les politiciens et les richards de notre époque s'allient pour exploiter les petits. Une preuve? Décortiquez le prix de l'essence, et vous vous apercevrez qu'une bonne portion de votre argent va directement dans les coffres du gouvernement. Les magnas du pétrole et les politiciens profitent donc ensemble de la hausse du prix de l'or noir.

La richesse et le pouvoir ne sont pas en soi de mauvaises choses. Par contre, dans le contexte d'un monde perverti par le péché, il en va tout autrement. Et je crois que c'est précisément cela que Jésus a voulu transmettre à ses disciples. Il a voulu leur faire comprendre que le pouvoir et la richesse, dans le contexte du Royaume de Dieu, n'ont plus la même signification et ne poursuivent plus les mêmes objectifs. Le pouvoir, en contexte chrétien, revêt le caractère du service accompli fidèlement envers ses frères ("Si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur" - Marc 10.43), tandis que la richesse, toujours dans le même contexte, doit servir à contenter les pauvres, comme l'illustre si bien le dialogue entre Jésus et le jeune homme riche ("Si tu veux être parfait, va vendre tes biens, distribue le produit de la vente aux pauvres, et tu auras un capital dans le ciel. Puis viens et suis-moi" - Matthieu 19.21).

La Révolution a toujours été la tentative des petits de renverser la domination des grands. La Révolution semble a priori très noble et pleine de bonne justice; elle désire en effet rétablir toute justice en effaçant les rapports de force injustes entre les grands et les petits. Mais y parvient-elle vraiment? Non, elle n'y parvient jamais. L'histoire nous enseigne en effet que les petits qui ont fait la Révolution, une fois les grands renversés, sont eux-mêmes devenus de nouveaux grands dominants. Ce qui, au départ, paraissait être une cause noble, s'est effondré une fois les acquis de la Révolution obtenus, lorsque les révolutionnaires, une fois en possession du pouvoir, ont été asservis par les penchants mauvais de leur cœur non moins assoiffés de puissance et de richesses que le cœur de ceux qu'ils venaient de renverser.

Jésus n'a pas suggéré à ses disciples la voie de la Révolution. Il a plutôt institué l'Église, nouvelle société de justice au sein de laquelle les plus aptes à conduire le troupeau seraient ceux dont la vie se caractériserait par une humilité et un esprit de service hors du commun. Ces pasteurs seraient non seulement des serviteurs, mais encore des exemples de vie pour les brebis, pour que ces mêmes brebis acquièrent elles aussi une humilité et un esprit de service.

4 commentaires:

Anonyme 18 juin 2008 à 09:54  

...Bien dit Daniel Audette..en autant que l'église soit bien l'Église telle que le veut son Véritable Seigneur. L'histoire nous a bien démontrée comment cette "chose-institutionnelle" qui, de tout temps, a voulue être ( et est trop souvent ) reconnue comme la "véritable" église du Christ, s'est bien accommodée de sa prostitution avec les "grands" de ce monde ( qui lui ont bien rendue la pareille ). En effet, combien de rois et d'empereurs lui ont bien léchée les "bottes" ( si ce ne serait que ça ) pour assurer leur pouvoir sur les peuples, qui finalement n'étaient, en bout de compte, que des sujet de cette "institution-romaine-universelle"....un prolongement de l'empire du même nom quoi. La triple couronne de ce très humble "serviteur des serviteurs de Dieu", symbole de son humble prétention à être le "père des rois", le "régent du monde" et le vicaire du Christ".....figure bien dans vue dans les armoiries personnelles du "saint-père-du-jour, Benoît le XVI.... ça doit être juste pour le "fun". Bof... anyway, si c'est une révolution que ça prend, ça doit être la "révolution" par l'Évangile du Seigneur Jésus...qui seul affranchit l'homme et qui seul, libère le coeur de ce même homme, pour en faire un véritable serviteur selon Dieu. De toute façon, les jours semblent s'en aller dans la direction du "un denier pour une mesure de blé, un denier pour trois mesures d'orge". Va falloir s'y faire, la pression s'en vient pour ceux qui voudront être fidèle quoiqu'il en coûte. Pour le reste, on est venu nu dans ce monde, il est plus qu'évident que nous le quitterons nus..... espérant que le plus grand nombre pourra savoir que l'on peut le quitter revêtu de la justice de Christ.

Anonyme 18 juin 2008 à 10:01  

Bien dit, Guy, "en autant que l'église soit bien l'Église telle que le veut son Véritable Seigneur".

Anonyme 18 juin 2008 à 10:02  

correction...non pas dans ses armoiries personnelles, mais dans ceux de la papauté.....il y a renoncée......

Anonyme 18 juin 2008 à 10:04  

Content de te retrouver vivant sur ton blog...ça manquait de te lire......que tout se passe bien pour toi.