vendredi 15 décembre 2006

La théologie aujourd’hui, partie 2

La lecture de la partie 1 est recommandée avant de lire cette deuxième partie.

Léonard de Vinci
Avec Léonard de Vinci, la Renaissance acquiert une conscience plus profonde des conséquences de la scission « nature et grâce » opérée par Thomas d’Aquin. Comme l’explique Francis Schaeffer, la difficulté sur laquelle bute de Vinci (qui est le premier mathématicien moderne) ressemble à ceci :

Il comprend qu’en accordant à la raison une pleine « autonomie », on aboutit aux mathématiques (ce qui se mesure), et les mathématiques ne s’intéressent qu’au particulier, à la mécanique, non à l’universel[1].
De Vinci est cependant trop conscient de la nécessité de l’unité entre la grâce et la nature, et, pour cette raison, il est incapable d’accepter cette limitation. C’est pourquoi il dessine sans relâche (achevant rarement ses tableaux), dans l’espoir de trouver une expression de l’universel. Ses efforts demeurent vains. Il meurt donc complètement désespéré, faute d’avoir pu découvrir une unité rationnelle. Ainsi, au temps de Léonard de Vinci, on peut résumer l’état de la philosophie à l’aide du diagramme que voici :

l'âme - l'universelle

les mathématiques - le particulier - la mécanique


Diagramme 2


[1] Francis SCHAEFFER, Démission de la raison, 5e édition, Genève, la Maison de la Bible, 1993, p. 19.

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