samedi 21 octobre 2006

L'anti-esthétisme du péché III

Mais ce qui sort de la bouche vient du coeur, et c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies (Matthieu 15:18-19).

La laideur n'est pas dans les choses considérées en elles-mêmes, elle n'a point été d'abord dans la nature même de la création; elle est en fait l'extériorisation et l'actualisation historique d'une moralité corrompue et déchue par la décision humaine du péché.

Un avant-goût de ce que je dirai bientôt à propos du lien entre laideur et éthique.

Les posts précédents sur le même sujet:

  1. L'anti-esthétisme du péché
  2. L'anti-esthétisme du péché II

2 commentaires:

Anonyme 22 octobre 2006 à 10:03  

J'ai bien hâte de lire ce que tu as à écrire sur les liens entre laideur et éthique. Il faut éviter à mon avis un moralisme qui ferait de toute oeuvre d'art la porteuse d'un "message" moralisateur; l'art n'a pas le même langage que l'éthique, tout en pointant vers la beauté provenant du Créateur. Il y a cependant aussi le besoin d'un art prophétique qui montre le monde déchu tel qu'il est, ce qui pointe de manière négative vers le besoin de rédemption. L'Ecclésiaste est à mon avis l'exemple dans la Bible d'une telle "stratégie", en nous montrant ce qu'est la réalité "sous le soleil". Il y aurait aussi à mon avis toute une critique à faire du kitsch évangélique, qui est de l'art de propagande sans aucun souci esthétique (je pense par exemple aux chandails "Jesus is the real thing", qui reprennent le slogan de Coca-Cola).
Merci pour tes posts sur cette question peu abordée mais très importante (j'imagine que tu connais à ce sujet l'oeuvre du théologien Hans Urs von Balthasar, qui a élaboré une esthétique théologique).

Anonyme 22 octobre 2006 à 15:33  

Bien sûr que je connais Hans Urs von Balthasar! Ces livres sont très intéressants, mais combien dispendieux!