dimanche 10 septembre 2006

Un paradoxe paulinien

Enfin, le gros des rénovations est terminé. Ce n’est pas encore fini, mais je pense pouvoir me remettre au blogue (sans rien promettre).

Un paradoxe paulinien

L'apôtre Paul, peinture de Rembrandt (1635)

Le chapitre 2 de l'Épître aux Romains est riche de réflexions et... de paradoxes. Un paradoxe inhérent à la réflexion de Paul dans ce chapitre est la position de l'apôtre qui, par le fait même de dénoncer celui qui juge et qui commet les mêmes choses qu'il juge chez les autres, prononce lui-même un jugement contre cet individu qu'il dénonce. Ce paradoxe est clairement exprimé dans les versets 3 à 5 du même chapitre:

Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu (Romains 2.3-5)

La question qui s'impose est donc la suivante: comment Paul peut-il dénoncer celui qui juge tout en se positionnant lui-même en tant que celui qui proclame le jugement de Dieu? Similairement, comment pouvons-nous comme chrétiens dénoncer le pharisaïsme de ceux qui jugent tout en nous plaçant par la même occasion comme proclamateurs du jugement divin?

Je lance ces questions. À vous maintenant de proposer des éléments de réponse, que je pourrai sans doute compléter par des citations de Barth ou mes propres réflexions.


3 commentaires:

Anonyme 14 septembre 2006 à 05:09  

Salut Daniel, paul ne parle t-il pas du Juif et du pharisien de ces hommes religieux qui renient ce qui est l'essence même de la foi. Quel beau passage; Ne savez-vous pas que c'est la bonté de Dieu qui vous pousse a la repentance.Je crois que Paul étant née de nouveau, ayant l'Esprit de Dieu en lui est régénéré et reprend ceux qui marche dans les ténébres étant eux-mêmes dans les ténébres. Je crois que même chrétien nous pouvons aussi avoir une attitude de jugement négative en se pensant meilleur que les autres, mais ici ce n'est pas le cas, Paul prend l'autorité de Christ pour exorter fermement le autorités religieuses a se remettre en question, meme les autorités du pays. Il refuse Christ. Ce n'est pas de son autorité qu'il juge.
Si je témoigne de l'évangile a qqun je dois parler du jugement de Dieu et de son amour, ce qui fait la différence c'est mon attitude en tant qu'enfant de Dieu, je ne doit pas non plus juger de tout ce que les gens font, mais lorsque cela implique le nom de Dieu comme au verset 24 je dois bien faire attention de pratiquer la vérité moi-même.
Voila ma petite réflèxion ce matin
Bonne journée et salutation a Magna
Berceuse

Anonyme 14 septembre 2006 à 06:39  

Salut, je corrige, je voulais dire ceux qui jugent et qui sont eux-meme aveuglé par leur propre justice n'étant pas justifié par la foi en Christ. Ce sont des aveugles qui en conduisent d'autres.

Anonyme 14 septembre 2006 à 11:47  

Merci Berceuse pour ta réflexion. Comme tu le mentionnes, et en cela je suis entièrement d'accord avec toi,

Si je témoigne de l'évangile a qqun je dois parler du jugement de Dieu et de son amour, ce qui fait la différence c'est mon attitude en tant qu'enfant de Dieu (...)

La différence de celui qui juge tout en commettant les choses qu'il juge et de celui qui proclame le jugement de Dieu se perçoit dans l'accueil que le deuxième fait à la grâce de Dieu, contrairement à celui qui accomplit lui-même ce qu'il voit faire et juge chez les autres, dont le jugement provient de son propre fond et du sentiment de suffisance de sa propre justice.

Le rapport du chrétien à Dieu ne se peut que sous la bannière de la grâce de Dieu révélée en Jésus-Christ. Ce chemin vers Dieu le Père conduit l'homme à s'humilier devant Dieu, mais sans cette profonde humiliation et reconnaissance de sa propre misère, l'homme ne peut d'aucune manière se satisfaire ni même être imprégné de la vie divine.