vendredi 15 septembre 2006

Dawson et le registre des armes à feu

La tuerie au Collège Dawson nous a tous catastrophés. Il est toujours difficile de comprendre ce qui peut bien conduire un individu à accomplir un acte d'une telle atrocité et gratuité. C'est pourquoi aussi de tels événements suscitent toujours de profondes questions. Parmi ces questions, celle concernant le registre des armes à feu n'a pas fait exception.

Plusieurs politiciens ont en effet profité de cette situation pour nourrir le débat sur l'épineuse question de ce registre. Ce qu'ils disent en substance se résume à ce qu'affirmait le ministre Jacques Dupuis:

Même si les armes du jeune Gill étaient dûment enregistrées, on peut penser que l’existence seule d’un tel contrôle a pu dissuader certaines personnes en détresse de commettre des gestes irrémédiables. Aussi le registre, bien qu’il ne soit pas une panacée, contribue à rassurer la population, et accélère le travail des enquêteurs en cas de tragédie.
Personne, de toutes évidences, ne peut s'opposer à la plupart des analyses offertes par M. Dupuis. Il y a sans doute certains individus qui ont été dissuadés de commettre de terribles actions en se butant à la sévérité du contrôle du registre des armes. Aussi, puisque les corps de police le confirment eux-mêmes, il faut croire que ce registre est d'une grande utilité pour leur travail.

Il n'est pas dans mon intention de débattre de ce dossier sur ce blogue; je laisse cette question dans les mains des politiciens. J'aimerais tout simplement dire ceci: la sécurité de la population ne se trouve pas dans un registre des armes à feu. Pour preuve: le tueur du Collège Dawson s'est servi d'armes à feu dûment enregistrées! Je reproche aux politiciens favorables à l'existence de ce registre de faire miroiter aux yeux de la population l'illusion d'une sécurité en raison de ce registre. Ce registre ne peut pas offrir une telle sécurité, et il n'est pas acceptable de politiser cet argument pour maintenir l'existence du registre. Cet argument est malhonnête. Il tord la réalité en laissant croire aux citoyens que leur vie a atteint une cote de sécurité supérieure.

À vrai dire, je suis plutôt en faveur de ce registre des armes à feu. Je suis également d'accord avec M. Harper lorsqu'il affirme vouloir retrancher à ce registre la portion de l'enregistrement des armes de chasse. Par contre, je ne supporte pas les arguments de ceux qui pensent offrir des solutions tout en proposant des avenues de résolution qui ne correspondent pas à la réalité. Et la réalité nous a enseigné ces derniers jours que l'existence d'un registre des armes à feu n'a pas la force de prévenir les tueries.

2 commentaires:

Anonyme 15 septembre 2006 à 13:16  

Daniel,

nous entendons parlé depuis quelques jours des caractéristiques du style de vie ghotique. Beaucoup blâme les parents de Gill de n'avoir pas pris leurs responsabilités face à leur fils. D'autres chercheront plutôt à les disculper.

Certains parents, croyants et non croyants, craignent d'ailleurs que leurs enfants vêtus tout de noir viennent à commettre l'irréparable. Jeunes et vieux de nos églises n'échappent pas aux pièges que tends les pensées et philosophies du monde. J'aimerais connaître ton opiniion sur les parents chrétiens dont les enfants sont corropus par ce mode de pensée.

Colombe

Anonyme 19 septembre 2006 à 06:54  

Colombe,

Je trouve ta réflexion très intéressante.

Maintenant, concernant mon opinion au sujet des parents chrétiens dont les enfants sont en plein dans ce mode de pensée gothique, j'aimerais créer un post pour donner mon opinion.